Comme je vous l’avais annoncé, j’étais présent le week-end des 16 et 17 avril aux SoundDays.
Dans le showroomby, espace aménagé pour la circonstance dans le 2ème arrondissement de Paris, les exposants avaient pris place derrière des stands généralement recouverts de tissu noir.
Quelque peu tristounets, pas les exposants qui rigolaient bien, plutôt les stands et malgré tout un peu « entassés » étions-nous, à cause du nombre.
Dans un espace de plus de 600 m2, se répartissant sur 3 étages, la majorité des grandes marques était représentée. Des fabricants de casque réputés comme Stax ou Sennheiser, des moins connus, Mèze mais aussi des fabricants de platines, Project ou Rega Planar. Des marques de produits connectés ou sans fil, Bluesound ou Sonos. De grands noms de la Hi-Fi, Philips, Sony, Denon, Yamaha …
Cette fois-ci, j’ai pu écouter attentivement le casque Enigmacoustics Dharma D1000, dont je vous ai entretenus dans ces colonnes. En toute objectivité, je le considère comme l’un des casques les plus musicaux qui existent sur le marché.
A la lecture de disques vinyles ou de fichiers musicaux, ce casque se comporte remarquablement bien, en délivrant une écoute toujours nouvelle à chaque disque ou fichier qu’on lui demande de reproduire. Ni analogique, ni numérique mais avec beaucoup de rigueur et de transparence.
Par sa rapidité dans le haut du spectre, puisqu’il fait appel à une cellule électrostatique (auto-alimentée) et son caractère physiologique, la clarté du D1000 mérite d’être contenue. Attention aux associations qui risquent de trop accentuer sa définition en le rendant agressif (l’association avec Questyle ne lui convenait pas vraiment). Par contre, avec son câble d’origine et associé à l’ampli à lampes Athéna A1 qui a été développé spécialement pour lui par le fabricant, il constitue un ensemble parfaitement homogène. Il conviendra aussi de soigner la source. Assez bien placé en prix, puisqu’il n’excède pas les 1700€.
Par contre, ce casque n’est pas adapté aux déplacements urbains. Trop gros et pas assez isolé des bruits ambiants, puisque semi-ouvert.
Allez, je vais vous faire une confidence. Je ne serais pas étonné qu’il obtienne un Diapason d’Or ou une autre distinction car, bien alimenté, c’est un casque qui peut faire des miracles.
L’écoute que j’ai réalisée avec le DAP (Digital Audio Player ou lecteur audio numérique) QUESTYLE QP1 s’est révélée très musicale également.
Personnellement, je me suis entretenu longuement avec quelques visiteurs sur les formats d’enregistrement, sur les techniques employées, sur l’avenir du numérique … Les gens sont curieux et attentifs à ce qui se fait.
Je me suis promené, de stand en stand, pour aller écouter quelques modèles que j’ai « tirés » au hasard de mon déplacement. Equipé aussi de mon HTC, en lecture streaming sur Tidal, j’ai pu tester le comportement de quelques-uns à partir d’un smartphone.
STAX : marque mythique s’il en est, STAX est LA référence des casques électrostatiques.
Des prix exorbitants, des timbres très nuancés, un beau son avec beaucoup de corps. Musical et précis sans être trop révélateur dans l’analyse. Pour des écoutes prolongées dans un grand confort d’écoute, sans stress.
Lire le banc d’essai réalisé par tupperwav, ici.
J’ai écouté le SR009, un casque d’un équilibre rare. Probablement, l’un des meilleurs casques au monde, sinon le meilleur. Lire le banc d’essai réalisé par viedegeek, ici. Les rédacteurs de la revue Vumètre ont eu le “coup de foudre absolu.” C’est tout dire.
AUDEZE et HIFIMAN : technologie planar.
Très bien aussi, assez similaires au STAX avec beaucoup de finesse et de rondeur. Une belle profondeur. Ecoute raffinée, de grande classe.
FINAL AUDIO : marque japonaise créée en 1974 qui est devenue la référence des casques audio-dynamiques fermés.
Le grave est percutant mais ne bave pas, le médium est chaleureux mais parfaitement équilibré, l’aigu est mélodieux et pourtant détaillé. La gamme Sonorous est sublime dans le haut de gamme mais excessivement chère.
GRADO : fabricant renommé de casques et de cellules phonocaptrices.
Une coloration typiquement GRADO qui peut ou ne pas plaire. Plutôt détaillée, avec beaucoup de micro-informations et typée médium. Agréable malgré tout. Toute en finesse et en douceur.
MEZE : casque dont les oreillettes sont usinées dans du bois.
Typiquement chaud, peut-être même un peu trop. Pour tout dire, pas suffisamment rôdé mais très prometteur. A suivre …
Lire le test réalisé par On-topaudio, ici.
Mac INTOCH : on ne présente plus.
Etait-ce la source ou l’ampli, peut-être bien le casque ? je ne sais pas quoi en penser. Ça ne sonnait pas bien en tous cas. C’est tout ce que je peux dire.
FOSTEX : je n’ai pas aimé mais … Sauf peut-être la dynamique, au-dessus de la moyenne.
Je me méfie quand même des appareils qui en font un peu trop. Agréables sur une courte durée, ils peuvent vite devenir lassants.
J’aurais pu aussi vous parler des casques Philips et de la gamme Fidelio. Pour les avoir déjà écoutés dans d’autres circonstances, je peux vous affirmer qu’ils ont un des meilleurs rapports musicalité/prix du marché.
Malgré le week-end qui leur était consacré, il fut bien difficile de tout écouter.
Les conditions n’étaient pas idéales. A cause du bruit qui régnait dans cet espace eu égard à la fréquentation.
Et puis, pas tous les casques étaient rodés. Alors là, excusez-moi mais il aurait suffi d’utiliser un disque de fréquences, tel le CD de JM Reynaud et de les laisser « tourner » quelques jours pour avoir des membranes parfaitement « au point ». Bref !
Et puis aussi certains casques sont de vrais monuments.
Il en est qui sont même très (trop) lourds, trop larges, ne tiennent pas sur la tête, sont de véritables étaux, tournent en même temps que vous tournez … Il y a ceux qui sont ouverts, ceux qui sont fermés, ceux qui sont entre les deux : semi-ouverts ou semi-fermés ?
Au bout du compte, il faut essayer encore et encore avant de trouver le bon casque.
Les casques sont à la mode, ils répondent aussi à des critères de marketing qu’il faut savoir éviter pour ne pas se retrouver avec un article qui ne sera qu’un clone issu des chaînes de fabrication d’un même fabricant.
Qu’ai-je retenu à la fin du week-end ?
Eh bien, en priorité, que les casques ne timbrent pas tous de la même façon. Chose que je ne vous apprends pas.
Ce que je veux surtout vous faire comprendre c’est qu’ils se comportent très différemment dans le maintien de la hauteur du son. Avec des enregistrements de voix que je connais parfaitement, j’ai entendu une tonalité différente à chaque fois et rares sont ceux qui parviennent à la respecter. Certains timbrent trop haut, d’autres trop bas.
Personnellement, je me suis concentré sur cet aspect avant de porter mon attention sur les autres critères.
Si, comme moi, vous appréciez l’écoute au casque le soir, au fond de votre canapé, avant de vous laisser tenter par un quelconque modèle, qu’il soit encensé ou pas par la presse ou bien qu’il vous ait été conseillé, allez d’abord et avant tout écouter avec vos propres références et si possible un bon lecteur audiophile (si vous en avez les moyens), sur lequel vous aurez enregistré des fichiers en FLAC, mieux en WAV et pourquoi pas en qualité Studio Master et puis COMPAREZ, toujours avec les mêmes morceaux.
Ce sera le meilleur moyen d’acquérir le casque qui correspond le mieux à vos goûts musicaux.
Les « meubles » de la Boite Concept, dont je loue la qualité de fabrication, la musicalité et l’universalité, figuraient aussi en bonne place au milieu des fabricants de platines tourne-disques. Le dernier modèle équipé d’une platine TD Elipson était en présentation et en écoute.
Les revues Vumètre, Diapason, ainsi que la plate-forme française de téléchargement QOBUZ, la seule au monde à proposer des enregistrements de qualité Studio Master, étaient représentées. Ça fait toujours plaisir de les croiser dans les Salons.
Par contre, les prix de tous ces casques n’étaient pas indiqués ou alors je n’ai pas vu. C’est un peu dommage. Peut-être n’était-ce pas le lieu ?
Dans l’ensemble, ces 2 jours ont été accueillis avec succès bien que la fréquentation, me semble-t-il, a dû être inférieure aux prévisions, puisque 1.300 visiteurs, si je ne m’abuse, s’étaient inscrits sur le blog dédié à cette manifestation. Rien à dire du côté de l’organisation qui a été impeccable. Sauf peut-être quelques problèmes avec le secteur et l’impossibilité de pouvoir se connecter sur les plateformes de téléchargement. Moi qui comptais sur mes titres de référence hébergés chez Tidal, pour pouvoir comparer de façon rigoureuse, j’ai été quelque peu frustré.
Mon conseil : si l’écoute au casque est pour vous le moyen de vous isoler pour apprécier la musique dans les meilleures conditions, je vous conseille d’aller rendre visite à Monsieur Pierre Paya, à Nîmes, dans son salon dédié où il vous recevra sur rendez-vous pour vous faire écouter la quasi totalité des casques existants sur le marché. Son site casques-headphones peut déjà répondre à vos questions : http://casques-headphones.com/
Et comme il le dit si bien, retenez ceci : « L’argent ne donne pas l’expérience. Mais l’expérience peut aider à faire bon usage de l’argent ».
Le reportage en images :
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