High End Munich 2018. Un déballage de matériels et quelques notes de musique.
FIN de mon reportage sur le Salon de Munich 2018.
Parti le mercredi en milieu d’après-midi et après une nuit passée aux 2/3 du trajet dans un petit hôtel sur une aire d’autoroute, nous arrivons jeudi 10/05 devant le MOC (où se déroule le Salon), cinq minutes avant l’ouverture.
Réservée aux professionnels, cette journée allait être bien chargée puisque j’avais prévu de visiter un bon nombre de stands, pressentant le rush des autres jours, ouverts au public.
Il y avait déjà la queue pour retirer sa carte d’accès. Je prends le programme dans lequel figure le plan du complexe et je m’introduis dans ce que l’on pourrait appeler le royaume de la Haute-Fidélité.
4 halls au RDC avec quelques “cabines” pour les démonstrations, 3 atriums aux 2 étages avec des salles accolées les unes aux autres, dans 2 espaces en forme de U pour les lettres E et F. Un plateau avec des bureaux pour les réceptions et la signature des contrats commerciaux.
En résumé, le complexe offre un aménagement et une organisation propices au bon déroulement de l’événement.
Cependant, comme dans toute manifestation de ce type, la fréquentation est telle qu’on se croit vite dans une foire plus que dans un véritable Salon Hi-Fi digne de ce nom.
Première déception, la qualité des démonstrations pour une majorité d’exposants.
Attention, je ne vais pas accuser pour accuser sachant tout l’investissement que représente la mise en place d’une salle, avec toutes les contraintes que cela suppose.
Je veux surtout mettre l’accent sur la manière dont sont conduites les démonstrations car même si le High End et son nom l’indique bien, est une vitrine pour les fabricants, il n’en demeure pas moins que la plupart d’entre nous ne peut se permettre d’investir dans des appareils qui coûtent le prix d’un appartement.
C’est ce qui est regrettable car peu de place est laissée aux systèmes moins ambitieux, situés dans des fourchettes de prix abordables.
Bien évidemment, il y a ce qui se vend et il y a les conditions du marché qui attirent un large public asiatique venu pour réaliser des transactions.
Et puis, cette habitude de plus en plus courante, qui est de faire les écoutes avec des morceaux démonstratifs, n’apporte pas grand chose.
Je n’ai pas entendu un seul air d’opéra. Très peu de musique classique. Bien souvent, il a fallu réclamer pour écouter des orchestres symphoniques.
Et puis, lorsque vous passez un quart d’heure à écouter le même morceau alors qu’il suffirait que l’on passe des extraits pour se faire une petite idée du niveau de qualité de l’ensemble, c’est du temps perdu.
Vu le nombre d’exposants, plus de 500 si je ne me trompe pas, il était inconcevable de faire le tour de tous les stands. Ainsi, la journée qui s’annonçait paisible est vite devenue une course dans les couloirs et les allées du Salon.
Quant aux associations des appareils, comment est-il possible d’être si mal conseillé lorsqu’on s’aperçoit que la musique est privée de lyrisme ?
Un ampli droit avec des enceintes droites et des câbles qui le sont tout autant, ça donne quoi à votre avis ?
Une grande rigueur et peu de romantisme.
Si c’est ça la musique alors demain tout le monde pourra vendre des chaînes HI-FI. C’est assez regrettable.
Quelques stands ont proposé des choses intéressantes. Chez les français aussi même si je m’attendais à mieux et même à beaucoup mieux pour certains.
L’acoustique des salles et les conditions d’écoute influent sur le résultat mais l’optimisation d’un système est une affaire de spécialiste. Et à ce niveau-là, je doute de la capacité de certains à optimiser leur installation.
Car, quand on vous répond que le choix des éléments a été dicté par la réputation des marques ou qu’il correspond à une politique commerciale … il y a de quoi s’inquiéter sur la complémentarité des éléments qui y sont associés.
J’ai comme l’impression que la meilleure place était laissée au business. Comme quoi, je ne m’étais guère trompé.
Je vous transmets le lien du compte-rendu de Nicolas Caso, gérant de l’enseigne HAUTE DÉFINITION Image et Son, à Hyères (83). J’approuve effectivement ce qu’il décrit.
J’ajouterais qu’à coup d’opérations marketing et de campagnes commerciales agressives, des fabricants et des commerçants nous amènent à croire que la Haute-Fidélité débute à partir d’un certain prix, le plus souvent inaccessible à la plupart d’entre nous.
Doit-on confondre surenchère technologique et efficacité ? On oublie trop facilement qu’un système équilibré peut être musical à tous niveaux de prix.
Serions-nous en train de sombrer dans un marché de dupes où les financiers remplacent les passionnés ? Peut-être pas encore mais ça pourrait bien le devenir.
Il suffit d’ouvrir les yeux, et les oreilles, pour se rendre compte que nous en prenons le chemin.
Dans le lot, il y avait quand même quelques bonnes surprises.
Je vais tâcher de vous présenter quelques-unes de mes expériences de ce Salon de Munich, avec mes convictions personnelles, mais je préfère déjà vous prévenir, ne vous attendez pas à quelque chose de transcendant.
Vous le savez désormais. L’audio expérience a évolué vers une offre de prestations qui vont dans le sens d’un retour aux sources de la Haute-Fidélité.
Comme il en est de la platine TD, je revendique une approche authentique vis à vis de la source et pas un rapport émanant de telle ou telle ambition financière qui, la plupart du temps est outrancière au regard de la satisfaction obtenue.
Je préfère de loin promouvoir une vision plus réaliste de la Haute-Fidélité. Peut-être qu’elle n’appartient qu’à moi ? Quitte à passer pour un grincheux.
Il n’empêche que si j’ai souhaité reprendre du service dans ce métier c’est bien parce que j’ai pressenti un réel besoin. Celui d’une expertise de la Haute-Fidélité que l’on a perdue.
Avant de vous faire faire le tour en photos des stands que j’ai visités, je dois vous dire que j’ai été rejoint par Eric Mallet (Audiodynamics.info) le vendredi après-midi. Nous nous sommes entendus comme deux larrons en foire, c’est le cas de le dire.
Eric, en pleine concentration.
Moi : “Tu aimes ?” Lui : “Ah ! ce Chord !!!” Sans commentaires.
Partageant les écoutes, échangeant sur les sujets qui touchent ce domaine où les intérêts des uns ne fait pas obligatoirement le bonheur des autres, je me poserais la question de savoir si c’est la passion qui l’emporte sur la raison ou bien si c’est le pognon.
Et si le but était tout simplement de nous en mettre plein la vue ? Et plein les oreilles !
Diptyque Audio.
1ère visite et peut-être aussi 1er visiteur.
Je retrouve avec plaisir les panneaux isodynamiques de Gilles et d’Eric. Meilleure finition et des évolutions significatives sur les membranes, notamment sur le ruban dédié à l’aigu.
Jolie décoration de la salle, sobre mais faite avec goût. La gamme des panneaux alignée sur le côté. Un traitement de l’acoustique adéquat et l’utilisation des électroniques Aesthetix et des câbles de liaison Chord.
Un choix bien pensé même si les panneaux auraient mérité une électronique plus ambitieuse. Question connectique, j’aurais choisi un autre fabricant dans cette configuration.
Cela dit, l’écoute était crédible avec une bonne réactivité des membranes, malgré quelques lourdeurs. La clarté de la restitution était satisfaisante et l’aération de bon aloi. Par contre, la perspective aurait pu être plus étendue avec un autre choix d’électronique.
Ce qui m’a le plus gêné c’est surtout une légère “verdeur”, qui est généralement la caractéristique d’un électrostatique mal alimenté ou d’une électronique insuffisamment rodée, que je n’aurais pas dû trouver sur de l’isodynamique.
Je ne suis pas le seul à penser que cette coloration aurait pu être évitée ou pour le moins atténuée par un autre choix d’équipement.
Mis à part cela, pour un 1er coup d’essai, le résultat était satisfaisant.
Philharmonia, by Jean Nouvel et PSIaudio.
Mêmes enceintes que celles que j’avais commentées en 2015 mais en passif cette fois.
Ces enceintes 2 voies ont un potentiel ÉNORME, déjà par leur ossature interne et la conception même de la caisse. Mais aussi par une mise au point tellement rigoureuse qu’on peut se demander s’il est encore besoin d’aller chercher plus loin.
Je ne vais pas vous en dire davantage car je leur réserve un banc d’essai complet, dussé-je me déplacer jusque dans les Studios Amadeus pour les écouter dans de meilleures conditions.
Enceintes suisses actives PSIaudio A25-HD
B. Audio.
Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’un convertisseur français qui a été référencé par la revue Haute-Fidélité.
Ecoute au casque sur un Sennheiser de la série HD 700 ou 800 + ampli analogique HDVA 600. Un son très propre et net mais froid. La faute au casque ?
Je prolonge l’écoute avec un Hifiman (technologie planar), la restitution s’avère de suite plus douce et plus souple. A écouter donc mais dans d’autres conditions. Je retrouverai ce DAC sur le stand APURNA.
Ana Mighty Sound Sculpture A et Helixir Audio.
Les deux forment la paire, tant la fusion est totale entre ces 2 fabricants. C’est simple, on a l’impression que l’un ne va pas sans l’autre et vice versa.
Les platines et les cellules s’accordent parfaitement avec les performances des électroniques Helixir. Sur les enceintes Suesskindaudio la restitution tenait du prodige tant le son remplissait l’espace.
Je retrouve avec les Helixir cette matière, cette incarnation sur les voix, cette profondeur et cette dimension dans l’espace sans oublier la force inépuisable de l’ampli à tenir les HP.
C’est du Christian Catauro tout “craché”. Oui ! Le boss de l’électronique que je vous ai tantôt cité, c’est lui.
Allez, pour le plaisir, j’en rajoute une couche avec le HRDDAC Helixir qui, comme à son habitude, délivrait une restitution toute analogique, histoire de faire enrager les platoches. Pas sympa le DAC.
Comme quoi, il n’y a vraiment pas besoin de monuments pour se faire plaisir en écoutant de la musique. Superbe prestation dans cette salle qui a conquis le public.
Apurna.
En entrant dans la salle de démonstration, je m’attendais à entendre le must de ce qui se fait de mieux en matière d’électronique de pointe.
Effectivement, le son était bien droit, très transparent, d’une extrême rigueur, avec beaucoup de vie, une tenue des notes et du grave comme jamais, une douceur infinie, pas de crispation, aucune distorsion perceptible, une réserve en courant digne d’une centrale atomique …
Par contre, je n’aurais pas fait le choix des Viva Utopia qui, malgré leur polyvalence, sont des enceintes vouées au multicanal.
Le choix a dû être dicté par des contraintes de volume dans la mesure où les modèles de la gamme haute-fidélité auraient eu du mal à s’exprimer dans un espace aussi réduit.
Ainsi, les 2 amplis Apurna ont parfaitement joué leur rôle mais j’aurais préféré qu’ils fussent épaulés par des éléments à la hauteur des ambitions de la marque.
Mieux exploités, je suis persuadé que le résultat aurait atteint le sublime.
C’est pourquoi j’espère réaliser une écoute dans de meilleures conditions pour pouvoir apprécier toutes les subtilités de ces électroniques d’exception.
La fabrication (finition et composants) est en tous points exemplaire.
N.B. Je ne connais pas suffisamment le convertisseur B. Audio pour me permettre de juger son comportement dans le système. A suivre.
Soundsmith.
Une autre bonne surprise que ce stand qui présentait toute une gamme de produits « maison » et particulièrement les cellules à aimant mobiles de la marque Soundsmith.
C’est la société marseillaise L’audiodistribution (ADL, Franco Serblin, Furutech, Transparent Câble …) qui les distribue en France.
Une écoute toute en finesse et en douceur, d’un grand romantisme, très structurée, sur des reproducteurs de taille modeste. La musique s’exprimait avec beaucoup de lyrisme. Les câbles Transparent apportant une précision dans le détail, sans fausse brillance, qui se mariait parfaitement avec l’esthétique sonore de l’ensemble.
Pour ma part, j’aurais souhaité une écoute un poil moins chaude de façon à rendre plus perceptible les différentes acoustiques entre les enregistrements.
Scoop ! J’ai appris que Soundsmith fabriquait les cellules qui équipaient les bras tangentiels des platines B&O (Bang & Olufsen). Je sais maintenant pourquoi je les trouvais excellentes. D’ailleurs, je ne me privais pas de les proposer lorsque je représentais la marque. En voilà une surprise !
Franco Serblin.
Connu pour avoir été à l’origine de la création de Sonus Faber en 1983, Franco Serblin présentait ses 3 modèles. Dommage que nous n’ayons pu écouter que la Ktema, qui atteint les 28k€.
De la petite bibliothèque, la Lignea, jusqu’à la colonne Ktema, en passant par le modèle intermédiaire, l’Accordo que j’ai commentée en 2015, vous avez là de quoi équiper votre salon.
Esthétiquement parlant, ces enceintes sont très élégantes. Mises au point par un luthier, cela s’entend. L’écoute sur les Accuphase était d’un grand raffinement.
Neodio et Kelinac.
Voici 2 fabricants français bien de chez nous qui se sont récemment associés pour nous faire découvrir leur gamme dans un auditorium situé à Bordeaux.
En réduisant les intermédiaires ils rendent plus accessibles leurs produits, permettant aux passionnés de vraie haute-fidélité, d’accéder à la catégorie Premium (Cf. le document suivant : CP-Neodio-fr-061117)
Issus d’une recherche permanente contre les interférences qui polluent notre environnement, Neodio a développé des câbles et des supports qui améliorent sensiblement le son. Il présentait à Munich sa gamme Origine, avec une belle surprise, présentée en statique, qui est attendue pour bientôt.
Kelinac, pour sa part, a développé une 4 voies d’une qualité absolument somptueuse. Il est étonnant que l’on n’en parle pas davantage dans la presse. Les HP Audax, lorsqu’ils sont bien utilisés, peuvent faire des merveilles.
Le 10 cm, dévolu au haut médium apporte une richesse qu’il est très rare de trouver dans une enceinte électrodynamique. Souvent, on « creuse » le haut-medium pour « adoucir » cette bande de fréquences et éviter de l’agressivité. Mais, c’est oublier tout le bénéfice qu’il apporte.
Il se dégageait de l’ensemble une justesse rare, des timbres très propres. Le titre « Ces gens-là » interprété par Jacques Brel était éloquent. L’émotion de l’interprétation était parfaitement rendue. Très fluide, la musique s’écoulait sans heurt avec ce lien entre les notes qui est l’apanage des meilleures réalisations et des associations les plus complémentaires. Sur un autre morceau, l’accordéon était très réaliste, même s’il manquait un peu d’épaisseur, timbrait un tantinet clair et léger.
Mon seul et peut-être unique reproche serait une légère coquetterie qui vient parfois relever l’aigu.
Mais ce n’est rien comparé aux autres qualités de l’ensemble.
Voici un système qui fonctionnait à l’unisson et qui chantait merveilleusement bien. Une qualité qui a manqué à la plupart des autres ensembles.
J’étais entré dans la salle pour y rester un petit quart d’heure, j’en suis sorti trois quarts d’heure après.
Venture.
Sur les conseils de Stephane EVEN (Neodio) je suis allé écouter les appareils de la marque Venture.
Créée par M. Njoo Hoo Kong, surnommé « Didi », Venture est née en 1986.
Titulaire d’une maîtrise en physique de l’Université de Francfort, il a mis à profit ses études dans un laboratoire de recherche pour expérimenter la cryogénie sur des matériaux conducteurs. Ainsi, Didi a développé des innovations qu’il a appliquées à ses haut-parleurs.
Plus de 30 ans après, il est toujours engagé dans la conception des haut-parleurs de haute qualité et la recherche de nouvelles technologies pour audiophiles et mélomanes afin d’offrir la plus haute performance de la musique live, en leur permettant de vivre leur musique sans compromis.
En effet, la dynamique, la texture des instruments et des voix, ainsi que la présentation de la perspective dans l’espace donnaient une vie à la restitution qui m’a fait passer un réel moment de concert live.
AvantGarde.
Un système ambitieux qui proposait une restitution trop lourde et qui avait du mal à s’exprimer pleinement.
Cette surenchère aux gros systèmes dans des espaces qui ne sont pas prévus pour cela ne fait qu’accentuer les résonnances des salles.
Living Voice.
Le type même de haute-fidélité que je préconise.
Une prestation de tout premier ordre malgré quelques lourdeurs passagères qui venaient entraver la limpidité du message.
Optimisées avec des éléments parfaitement complémentaires ces enceintes colonnes sont capables de vous transporter au-delà de la simple restitution, en vous faisant participer à l’émotion transmise par une interprétation, qu’elle se situe au niveau de la voix ou d’un orchestre.
Magnifique !
Naim Audio et Focal.
Présentation du streamer Naim NDX2 sur les Focal Kanta.
Je vous ai annoncé à l’issue du dernier Salon de la Spat que les Kanta avaient une signature sonore intéressante. Et c’est vrai !
Que l’on aime ou pas, la texture des HP et les développements qui ont été entrepris sur ces enceintes ont abouti à une sonorité empreinte de soyeux, de finesse et de rapidité, avec un grave parfaitement tenu et une vivacité que l’on rencontre rarement dans cette gamme de produit. Même si je leur reproche quelques artifices.
Alors, vous allez penser que j’ai été conquis ?
Pas tout à fait car si ça dépendait de moi, j’aurais choisi une autre combinaison. Toujours est-il que les Kanta se placent dans la catégorie des produits Naim qui étaient présentés.
Et puis, le choix est politique, on est tous d’accord. Alors, il faut faire avec et tenter de cerner qui de Naim ou de Focal s’en tire le mieux.
Eh bien, les 2 mes amis.
Car, quoi qu’on en dise, la restitution était vivante, incarnée et très propre, à l’image de la signature Naim.
Alors, je me suis entretenu avec l’importateur allemand Music Line qui a la culture et une expérience considérable de la marque.
Avec ma playlist TIDAL et mes fichiers issus de sessions d’enregistrement, avant tout mastering, nous nous sommes livrés à une écoute qui a duré une bonne heure.
Résultat : le lecteur NAIM NDX 2 EST UNE MERVEILLE !!!
Ensemble, le NDX 2 et les Kanta n°2 ont délivré un festival de musique Live. Un son très immersif d’une grande qualité (même si je ne suis pas fan des Focal) et que l’on peut encore améliorer avec l’ajout d’une alimentation séparée. Naim l’a aussi équipé d’une sortie DIN.
Alors, si vous êtes un Naimiste, il n’y a plus d’hésitation possible, c’est Le produit qui manquait à la marque. Il est presque à votre portée (un peu plus de 5000€).
Si vous souhaitez acquérir un lecteur réseau connecté, polyvalent et évolutif qui possède le meilleur de l’analogique et du numérique, allez l’écouter et comparez-le à ses concurrents.
Vous voulez le graal ? Il y a le ND 555, issu des recherches qui ont abouti au Statement.
Je préfère ne pas y penser, au risque de me faire du mal.
Le format MQA n’est pas mentionné dans les compatibilités de ces nouveaux lecteurs réseau. Il semblerait qu’il faille se connecter à Roon pour lire les fichiers TIDAL Masters. A vérifier.
Une fois de plus j’aurais bien aimé écouter les séries supérieures de la gamme Naim. Et ce Statement qu’il nous est donné d’admirer sans pouvoir l’écouter !
DCS et Wilson Audio.
L’écoute ne m’a pas laissé un souvenir impérissable donc, je passe.
Cela dit, j’ai remarqué que la marque Transparent Câble était présente dans plusieurs salles (Soudsmith, Chord … ) et qu’à chaque fois la restitution était souple et fluide. Simple coïncidence ou lien de cause à effet ? A suivre …
Idem
Le Son.
Un étrange ampli développé par la manufacture suisse Le Son (http://www.le-son.com), dont Audiofédération en parlait déjà en 2013. Magnifique et certainement très cher. ¨
Quand je suis passé, le système n’était pas en écoute.
Apertura et CH Précision.
S’agissant d’un modèle que je ne connaissais pas (la nouvelle Edena Evolution), je me suis arrêté un moment.
A vrai dire, les Apertura ne m’ont pas déplu. Écoute vivante, belle présence et timbres délicats. Pour le souvenir que j’avais des précédentes générations, la restitution m’a parue plus nuancée, plus élégante.
Metronome Technologie Kalista.
Le système n’était pas en écoute lorsque je suis passé.
Lawrence Audio.
Je découvre pour la 1ère fois cette marque. L’ami qui m’accompagnait m’avait précédé dans cette salle et en était sorti emballé.
Aux premières notes de musique, je sens qu’il se passe quelque chose. La restitution m’interpelle et je ne reste pas indifférent. Ici, la musique s’exprime avec beaucoup de lyrisme et de subtilité.
Elle présente des accents romantiques qui me laissent à penser que son concepteur est un passionné de musique classique. Présent au cours de la démonstration, il nous a fait écouter de très beaux morceaux.
Je remarque toutefois que le son que délivrent les Dragon puisque c’est leur nom, est typé. Il me rappelle celle d’autres reproducteurs que j’ai possédés les premières années de ma passion pour la Hi-Fi. Il s’avère qu’au fil des écoutes mon impression se confirme. Ce son est typique des haut-parleurs en céramique. Je pose la question. Pan ! Dans le mille. J’avais vu juste.
Est-ce pour autant un défaut ? Il s’agit là d’une question de goût. Il en sera de même de l’écoute de panneaux électrostatiques, de pavillons, de large-bande …
Si vous aimez prendre du plaisir avec une écoute qui vous charme, ces enceintes vous conviendront parfaitement. Mais si aimez les concerts, avec cette immédiateté qui vous prend aux tripes, cette rudesse parfois qui vous remue, vous trouverez que ce surcroît de finesse vous éloigne de la réalité. Il est certain que l’écoute sera moins reposante.
L’ampli Soulution me paraissait tout indiqué. Par contre je mettrais une réserve sur le DCS. Je ne serais pas étonné qu’il ait contribué à dénaturer l’ensemble par la rectitude de sa lecture numérique.
J’aurais volontiers poursuivi l’écoute avec un Helixir HRDDAC, par exemple pour m’en assurer. Si je passe près de Champigny je m’arrêterai chez Opus 51 qui les plébiscite régulièrement.
Cela étant, les Lawrence Audio font partie d’une de mes plus belles découvertes, toutes enceintes confondues.
Audium, Atoll et Absolue Créations.
L’Audium propose une gamme d’enceintes équipées d’un haut-parleur large bande, soutenu par un boomer dirigé vers le haut, logé dans un caisson de graves situé à même le sol.
Colonne élancée, de 93 dB de rendement pour le modèle Comp8 qui était à l’écoute. Finition très belle et laque de qualité …
Côté son, c’est du tout bon. Le médium est magnifique. Les voix sont particulièrement bien rendues avec un joli grain. Le grave est très correct même s’il a un peu tendance à masquer le bas-médium et l’aigu, un poil court, se fait gentiment oublier.
Très à l’aise dans la petite pièce où elles pouvaient largement s’exprimer, l’espace sonore qu’elles délivrent n’est pas étriqué. Apparemment le placement sera facile.
On trouvera plus harmonieux dans cette catégorie (une Mulidine Cadence ++ sera plus musicale) mais pour celui ou celle qui ne cherche pas le + ou le ++, il s’agit d’une véritable aubaine qui décorera joliment votre intérieur.
Audirvana.
Je retrouve avec plaisir Audirvana sur un stand dont j’ai oublié le nom. Tant pis.
La version Windows 10 est attendue pour bientôt et ça va en bousculer quelques-uns.
Nous attendrons Damien.
Pas écouté.
Pourquoi pas.
A chacun son délire.
Après tout, si ça plait et si ça fait vendre !
Estelon.
On n’aime ou on n’aime pas le look mais il faut avouer que ça en jette.
Côté son c’est : bof. Sans plus.
1. Je ne me vois pas installer ces sculptures chez moi
2. Je ne vous dis pas l’effet dans un espace domestique
3. Car, à moins de posséder la salle qui va avec et de parvenir à dompter le grave, vous risquez de ne pas vous en remettre.
Complètement démesuré.
Heureusement que ces monstres ne fonctionnaient pas.
Imaginez le truc.
Vu l’air qu’ils sont capables de déplacer, à chaque coup de grosse caisse nous aurions roulé jusqu’au fond de la salle.
Quad.
La marque n’est plus celle que j’ai connue dans les années 1980.
Incompatibilité avec l’environnement ?
Toujours est-il que la restitution était entachée de lourdeur et sans perspective. J’ai largement entendu mieux de la part d’un panneau Quad (ESL 63).
Quant au casque, il n’en sortait rien. Vu le bruit ambiant, je n’ai même pas tenté de l’écouter.
Stein Music.
Cherchez l’erreur.
Pur produit “maison”, le son que délivrait cet ensemble était d’une délicatesse à tomber à la renverse. Je n’ai pas compris.
Avec mon “little” niveau d’anglais, j’aurais bien aimé comprendre comment ils ont fait pour faire fonctionner cette montagne. Les graves fonctionnaient à l’unisson je ne sais pas comment. C’est sûr qu’avec des boomers alimentés par 3000 watts et contrôlés par un DSP on peut quasiment tout se permettre.
C’était vraiment beau.
J’ai comme l’impression que les allemands maîtrisent le pavillon car je n’en ai pas entendu de mauvais. Mieux, ils étaient la plupart supérieurs à la moyenne des écoutes.
Il va falloir que j’approfondisse. Ça en vaut vraiment la peine.
J’aurais bien aimé écouter les petits modèles. Vous pouvez lire le banc d’essai qui a été consacré à la Higline Booby M à la page 74 du numéro 232 (juin/juillet 2018) de la revue Haute Fidélité. On peut choisir la couleur du pavillon. La peinture métallisée de couleur bordeaux était du plus bel effet. Une bien belle fabrication.
Pareil pour cette platine et son plateau en lévitation que je n’ai pas pu écouter lorsque je suis passé. Dommage. C’est franchement ouf !
Adam.
Je n’ai pas été convaincu. Trop fort et trop brillant.
OceanWay Audio.
Je ne connaissais pas avant d’écrire cet article. Je suis entré dans la salle pour écouter attentivement le son que je percevais de l’extérieur et qui me semblait plutôt bon.
Vous allez me dire qu’avec une électronique Viola et un lecteur CD Nagra, c’était un peu prévisible !
Eh bien, c’était mieux que ça. Il s’agissait d’une écoute certes de style monitor (enceintes Monterey de fabrication maison), dans la plus pure tradition des studios d’enregistrement, mais d’une grande musicalité. La limpidité du message et sa richesse harmonique m’ont fait passer un des plus beaux moments de ce Salon.
Je suis allé sur Internet pour en apprendre davantage et voici ce que j’ai appris : http://oceanwayaudio.com/about/
Maintenant, je comprends mieux pourquoi.
Aequo Audio.
Une très belle découverte que cet ensemble.
Les enceintes Stilla sont en pierre artificielle (probablement du Corian) donc très inertes. Elles fonctionnent en actif avec 2 boomers. L’espace sonore était très plausible. L’écoute s’est déroulée sans fatigue auditive. En apparence faciles à installer. Elles mériteraient qu’on s’y intéresse de plus près. Une magnifique prestation et une superbe réalisation. A 18.000 euros la paire. Quand même !
Wharfedale.
Une marque mondialement connue. Pensez qu’elle date des années 30.
Et qui fabrique des enceintes remarquables, souvent primées, d’un excellent rapport musicalité/prix.
Well Tempered et HeadAmp.
Personnellement, j’adore.
Platine Amadeus 254. Prix estimé : 8.500 euros.
Une courroie ?
Des amortisseurs !
Odeon Audio.
Chez Odeon Audio, encore un système à pavillon qui sonnait plus que bien.
Du beau et du bon, comme les manufacturiers allemands aiment et savent faire.
Bryston.
Encore une belle écoute.
Très pro et aussi très neutre (trop ?). En tous cas, cohérent, dynamique et surtout très musical.
Chord et Raidho Acoustics.
Ne vous fiez pas à l’aspect des appareils. Ils n’ont rien d’un son froid.
C’est même tout le contraire.
Les câbles Transparents Audio étaient présents sur plusieurs stands. J’ai constaté que les systèmes qui les utilisaient restituaient la musique avec beaucoup d’expressivité et de finesse.
Ce petit Mojo est vraiment divin. Je me suis régalé.
Magico et Soulution.
Du lourd, avec une écoute mémorable.
Il n’y a pas de secret, il s’agit d’une technologie de pointe où rien n’est laissé au hasard. On sent bien qu’une longue mise au point a dû être effectuée sur les M6 pour parvenir à ce niveau de performance. Il n’y a pas de limitations de la dynamique. Les choix qui on été entrepris, que ce soit sur la caisse très inerte, les HP particulièrement neutres et réactifs, la mise en phase … font que la restitution est particulièrement vraie et vivante. Malgré une lègère lourdeur dans le bas du spectre, une des plus belles écoutes du Salon.
Dommage que nous n’ayons pas pu écouter les A3. Victimes de leur succès, nous sommes encore nombreux à espérer une démonstration sur notre territoire.
Paradigm et Pass-Labs.
A moins de se livrer à des écoutes approfondies pour déterminer laquelle des ces deux marques est complémentaire de l’autre, toujours est-il que l’association était réussie.
Je peux juste attester qu’à ce jour je n’ai jamais trouvé à redire sur les Pass. Ils ont toujours su faire chanter les enceintes au cours des démonstrations auxquelles j’ai assisté.
Très belles pièces que ces HP.
Wadax et Fono Acustica et ?
Désolé, je n’ai pas noté le nom des enceintes, ni des blocs mono à lampes. Décidément, aucun des pavillons que j’aie écouté n’était “à la rue”. Dans cette salle, l’écoute était, encore une fois, d’une haute tenue.
Marantz et Polk Audio.
Voici une petit système qui sonnait merveilleusement bien.
Le choix des musiques et la qualité du son étaient tout indiqués pour que je me pose un moment. Je vous laisse apprécier quelques titres dans ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=clxdCvTrTt8
Grimm Audio.
Le résultat était magnifique.
J’ai beaucoup aimé.
MSB et SGR Audio.
Un ensemble parfaitement cohérent.
Les enceintes actives donnaient la pleine mesure au talent des exceptionnelles électroniques MSB.
Omega Speakers et Audion.
De petits ensembles à base d’électroniques à lampes et de baffles plans.
Avec le parti-pris d’un son coloré, certes, mais tellement joyeux, ces éléments “modestes” délivraient une écoute pleine de vie et de chaleur. Plus charmeurs que fidèles. Séduisants en quelque sorte.
Nagra et Wilson Audio.
Nagra a fait son show. Et quel show !
Je vous laisse découvrir quelques séquences vidéo : https://www.youtube.com/channel/UCdDV8NPr2KTdwj4JpyG1xwA/feed?view_as=public
Très belle mise en valeur des appareils, un choix de musiques adapté à tous les goûts, une écoute à niveau raisonnable, un vrai travail de PRO. Une véritable performance, même si ce n’était pas parfait à cause d’un grave qui aurait mérité davantage de rapidité.
Pour moi, ce fut le clou de ce High End de Munich 2018.
Pèle-mêle de matériels sur les plateaux, que j’ai aperçus, plus ou moins écoutés, que je ne commenterai pas … qui ont fait la une de la presse spécialisée ou que vous avez pu lire dans des bancs d’essai.
Et cette surprise de taille : le casque MEZE Empyrean,
à la sonorité sublime.
Ainsi, s’achève mon exposé sur cette édition 2018 du High End de Munich.
Pour certains, cette manifestation restera gravée dans leur mémoire, comme un réel moment de partage,
pour d’autres, comme une vraie prise de tête.
A bientôt pour de nouvelles expériences.
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