HiFi Link à Lyon : le Salon où l’on expose l’Art et la Hi-Fi.
L’enseigne HiFi Link à Lyon a organisé les 11 et 12 novembre 2017, un Salon autour de matériels haute-fidélité et une exposition consacrée à Serge Gainsbourg.
Deux raisons m’ont poussé à m’y rendre :
1. Des marques prestigieuses étaient représentées, qui font partie du gratin de la Haute-Fidélité.
2. Des objets personnels et des collections particulières de Serge Gainsbourg étaient exposés.
J’ai passé du temps à écouter les différents systèmes qui étaient en démonstration. Pas suffisamment avec certains.
Accessoirement, j’ai discuté avec la personne qui m’a fait visiter l’exposition, dont je vous fais partager la richesse autour de quelques-uns de mes clichés qui figurent dans la partie Exposition, ci-dessous.
Avec un zeste d’humour, j’avais prévenu M. Patrice MULLER, l’organisateur, que je serais “impitoyable” sur le résultat des écoutes, dans la mesure où je connais les titres de Serge Gainsbourg, presque par cœur. Lire : Evènement à Lyon, la Hi-Fi s’habille en Bayard.
Ressenti :
Pour la composition des systèmes, je vous renvoie à ce lien : Salon Art HiFi de Lyon 2017 compte-rendu. Vous y découvrirez aussi le compte-rendu du Salon et les réactions des visiteurs. Leur mise en oeuvre a été effectuée par M. Muller et ses partenaires.
Par-dessus tout, j’ai été sensible à l’ensemble Esoteric Grandioso/Wilson Audio Yvette.
Très probablement à cause d’une écoute facile, alerte, très définie, organique et d’une ampleur qui me rapproche davantage de mes habitudes. Cette transparence qui caractérise la signature sonore des produits Esoteric Audio.
A l’issue de ma rédaction, j’ai cherché sur Internet un banc d’essai relatif à l’enceinte Wilson Audio Yvette. J’ai trouvé celui-ci (en anglais) : Wilson Audio Yvette.
La mécanique est ultra-élaborée.
La VPI Scout est une platine TD très appréciée des amateurs de vinyles, puisqu’elle propose une des lectures les plus rigoureuses qui soient. C’est du lourd.
Les titres “Une chose entre autres”, chanté par Jane Birkin et tiré de l’album “Birkin, Serge Gainsbourg : Le symphonique”, ainsi que “La ballade de Melody Nelson” m’ont particulièrement touché.
Les voix de Jane et de Serge étaient bien posées. Elles avaient une tonalité naturelle parfaitement crédible.
Le morceau classique https://tidal.com/album/64335931, délivrait une belle amplitude et un étagement des plans plus que correct, bien qu’il eut mérité un peu plus d’ouverture et de respiration. Pas vraiment étriqué mais manquant un peu d’air.
Un monsieur éloquent (preneur de son, si j’ai bien compris) nous a fait partager un bon moment avec ses anecdotes. Il avait apporté une oeuvre contemporaine jouée au piano. Le volume de l’instrument paraissait crédible.
Sa répartition dans l’espace ne soulevait pas vraiment de critique, sauf que la “main gauche” prédominait parfois sur la main droite. Les accords “plaqués” révélant une légère dérive de l’image vers la gauche.
La faute aux 2 caissons ? Je ne saurais me prononcer. Probablement qu’un réglage et une disposition plus minutieuse auraient éliminé ce surcroît de niveau dans le bas.
Après Salon, j’ai demandé à M. Muller ce qui avait motivé son choix d’utiliser les caissons de graves pour compléter l’ensemble. Selon lui, c’était avant tout pour “ouvrir” l’image.
Comme nous n’avons pas eu d’écoute comparative avec et sans caisson, il m’est difficile de me prononcer sur le bien-fondé de ce choix.
Quand on sait le temps qu’il faut pour optimiser un système dans un environnement que l’on connait bien, on peut imaginer qu’en quelques heures, il est quasiment impossible de parfaire une installation.
Dans la mesure où je n’ai pas été dérangé par une lourdeur intempestive dans le bas du spectre, comme on aurait pu le supposer d’un système 2.2, je suis passé outre.
Toujours est-il que les fichiers de studio en 16 et 24 bits (Flac et Wav) que j’avais apportés pour la circonstance et que M. Gourdain, le démonstrateur de cette salle, s’est fait un plaisir de partager avec moi, furent parfaitement reproduits, avec une douceur « bienveillante » qui ne m’a pas gêné.
Le son était “clean”.
La caractéristique sonore marquante, que j’ai principalement perçue sur cet ensemble, a été une finesse et une fluidité particulièrement agréables qui m’ont laissé penser que les câbles n’y étaient pas étrangers.
Provenait-elle essentiellement de la connectique ? De la combinaison câbles/appareils ? Ou pour une autre raison ?
Cette facilité de “lecture de la musique” qui faisait qu’elle s’écoulait naturellement, c’est-à-dire sans crispation, sans agressivité, malgré la dynamique de certains passages musicaux, m’a interpellé.
J’ai cherché à en connaître l’origine en m’adressant à M. CESARI, le concepteur des câbles ESPRIT Audio. Il m’a renseigné sur les caractéristiques sonores des câbles dits polarisés, puisque ce système était câblé en Aura et Lumina.
Autrement dit, le haut du panier chez Esprit Audio.
Les câbles Lumina font partie de la gamme ultime chez Esprit.
Le traitement diélectrique sur air polarisé se fait par par un boitier à piles au lithium.
Chez Esprit Audio, les câbles polarisés commencent avec la gamme Eterna (inclus) et au-delà. Vous pouvez consulter le site du fabricant si vous souhaitez connaître les caractéristiques du produit.
La photo nous montre comment se présente un câble polarisé. Il s’agit des câbles qui reliaient les électroniques françaises YBA aux enceintes Wilson Benesch Resolution.
L’objectif de cette technologie est de rendre plus performants les isolants en améliorant la musicalité.
Elle se caractérise principalement par une douceur et une dynamique supplémentaire mais surtout, mieux répartie sur toute la bande de fréquences.
Je n’ai pas été étonné de sa réponse puisque mon système NAIM AUDIO possède aussi cette caractéristique par le fait que les câbles sont polarisés “naturellement” cette fois, puisqu’ils sont connectés à des alimentations séparées.
Probablement qu’il en est ainsi de ce mode de liaison. Je n’en sais pas davantage.
Pour lire mon article sur les câbles Esprit, cliquez sur : Esprit Audio : le câble au naturel.
Je crois savoir que M. Cesari a accentué ses recherches précisément dans ce domaine puisque les meubles qu’il présentait possédaient un “système” de polarisation spécifique (A suivre).
Pour ce qui concerne la lecture numérique, je suis toujours à l’affût d’une distorsion qui engendrerait de la fatigue. Point ici, la sonorité avait une douceur toute analogique.
A première vue, je serais tenté de dire que je n’ai pas constaté de véritables défauts. Juste quelques imperfections non rédhibitoires et faciles à corriger moyennant une optimisation plus précise.
En tous cas, si défaut il y avait, ils pourront être corrigés par complémentarité en associant des éléments du même niveau de performance. Ce qui est toujours préférable que de corriger par compensation où l’on finit par altérer le signal.
Quant aux autres ensembles, je ne vais pas les passer en revue dans le détail, étant donné que je m’y suis beaucoup moins attardé. Difficile dans ce cas de donner un avis pertinent, s’agissant toujours d’une interprétation personnelle.
Je dirais simplement que le système Mc Intosh/Wilson Audio, m’a paru par trop démonstratif.
Le petit système, composé autour des marques Ayon/Wilson Benesch Vertex était palpitant. Parfait dans un habitat réduit.
M. Cesari, qui a composé cet ensemble, avait pris le parti de rapprocher les enceintes du mur arrière pour “récupérer du grave”.
A ce niveau, il n’y a pas 36 solutions. Ou bien on essaie de gagner de la profondeur et de l’amplitude ou alors on privilégie la cohérence de la scène sonore, afin d’obtenir une meilleure présence scénique. C’est une question de choix.
Le mileu de gamme Hegel/Totem offrait un excellent rapport qualité/prix. Il n’y a pas à dire, la marque Hegel offre des prestations supérieures à la moyenne de sa catégorie. A chaque fois, je tombe sous le charme.
Les enceintes Wilson Benesch ACT One, étaient vraiment à l’aise sur tous les styles de musique, avec une perspective notable donnant l’illusion du concert.
Personnellement, j’ai trouvé que toute la gamme des enceintes Wilson Benesch qu’il nous a été donné d’écouter, versait dans l’élégance, comme leur robe d’ailleurs. Douces et précises, mordantes à souhait pour transmettre des sensations physiques lorsque le message en contenait. Dotées d’une forte personnalité, elles savent vous impliquer dans l’interprétation. De la belle ouvrage.
Les YBA Signature qui accompagnaient les Wilson Benesch Resolution, nouvelle mouture du fabricant, étaient à la hauteur de la tâche.
Et dire que cette marque avait un moment déserté nos frontières. Ressuscitée dans les années 2010, aujourd’hui elle fait office de leader sur le marché national et commence à bénéficier d’une certaine aura à l’étranger.
La qualité de fabrication est superlative.
Celui qui a fait la quasi unanimité a été l’ensemble composé avec les enceinte Verity Audio.
J’avais eu l’occasion d’écouter les Verity Audio (les Parsifal Ovation) sur des Nagra (fichiers numériques HD de studio) et une platine Basis équipée d’une cellule Transfiguration (importées à l’époque par L’Audiodistribution) et déjà, elles faisaient preuve d’un grand potentiel.
J’ai retrouvé cette scène magnifique où les personnages et les instruments prennent de la hauteur et une dimension palpable, sans trop en imposer. Remarquable !
Les sources CEC sont toujours aussi admirables. Un must de la lecture numérique.
Celui qui m’a paru le moins à l’aise a été l’ensemble composé autour des enceintes B&W 803 D3, à mon avis, surdimensionnées pour la pièce. Dommage car écoutées dans d’autres circonstances, elles s’avèrent extrêmement musicales.
Les autres exposants :
M. Jean-Claude NANTOIS et son fils Thibaut, qui président à la destinée de L’Audiodistribution.
Née en 1978, cette société présentait la célèbre marque FURUTECH (câbles et accessoires), ADL (DAC, amplis casque), ENIGMACOUSTICS (casque hybride), ainsi que les cellules SOUNDSMITH qui font partie de la crème des cellules à aimant mobile.
Il paraîtrait que les meilleurs modèles dépassent le niveau de qualité des bobines mobiles. Sur le stand, la Soundsmith était montée sur une platine suisse HOLBORNE.
Découvreur de talents (anciennement importateur de Naim Audio, Nagra, Arcam, Exposure …) et grand amateur de vinyles, je soupçonne Jean-Claude de nous avoir déniché la perle rare.
Une enceinte connectée de la marque ELECTROCOMPANIET, dont la sonorité m’a étonné. Elle se faisait remarquer par une finesse et une ampleur rares dans cette catégorie de produits. EC Living est son nom.
Conclusion : J’ai apprécié de passer ces instants avec les organisateurs, les fabricants et les visiteurs.
Il s’agit toujours d’une rencontre sympathique de passionné(e)s où les commentaires, les réactions et les appréciations vont bon train.
Il n’en demeure pas moins que je partage cette passion depuis plus de 40 ans et j’espère vous en faire profiter dans mes colonnes.
Un merveilleux projet que l’on peut soutenir : la réalisation d’un documentaire sur un titre inédit de Serge Gainsbourg, intitulé “Adieu California“.
Malheureusement, ce projet a avorté, faute de collecte suffisante.
L’exposition
Pour lire mes articles sur Serge Gainsbourg : L’histoire de l’homme « à tête de chou et La vraie histoire de Melody Nelson (Serge Gainsbourg).
Remerciements : je tiens à saluer particulièrement M. Muller qui m’avait réservé un accueil des plus chaleureux, les hôtesses qui m’ont très gentiment reçu, M. Cesari qui m’a fait partager sa longue expérience du câble en particulier et de la Hi-Fi en général.
Sans oublier M. Gourdain qui s’est prêté au test, toujours un peu périlleux, des fichiers numériques que j’avais apportés. Bruts, issus de la console, la dynamique et la richesse des informations auraient pu mettre à mal l’installation.
Il en a été tout autrement, nous avons partagé ce moment religieusement tellement le message était “joyeux”.
Car c’est bien ce côté joyeux, entrainant (et émouvant) qui doit vous accompagner dans l’achat de votre futur équipement.
Il vous faut prendre du plaisir avec lui puisque vous allez faire un bout de chemin ensemble.
Merci de m’avoir lu.
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Merci pour votre compte rendu fort bien fait ! nous exposerons à nouveaux ces collections et ces oeuvres (et meme plus) lors de l'inauguration du nouveau magasin Hifi Link à Lyon !
[…] de matériels, à l’occasion du 10ème anniversaire de l’enseigne (2016). – HIFI LINK (revendeur). Invitation au Salon annuel (2017). – KALLYSTE (fabricant) et SON et TECHNIQUE […]