ENIGMAcoustics Mythology M1 : one of my best experiences in audiophile listening.
Après le casque Dharma D1000 (lire l’avis de Pierre Paya, ici), que j’ai commenté antérieurement, cette jeune start-up californienne commercialise les enceintes Mythology M1.
Ce samedi après-midi 22 novembre, je participe donc aux journées analogiques organisées par L’AudioDistribution.
L’équipe qui est sur place propose l’écoute d’un système autour des enceintes Mythology M1, équipées du super tweeter Sopranino :
Platine tourne-disque HOLBORNE Analog 2
Cellule phonocaptrice à bobines mobiles (Moving Coil) TRANSFIGURATION Phoenix
Amplificateur HOLBORNE S270 MkII
Préamplificateur HOLBORNE LPA-2 MkII
Préamplificateur phono HOLBORNE RPA-3 MkII
Le tout est installé sur un meuble UNNU
Boiter secteur FURUTECH Pure Power 6
Dans la pièce sont disposés des panneaux égaliseurs en bois de la marque Flexum.
La pièce est résonnante, un auditeur en fait la remarque. Et c’est vrai. La configuration n’est pas optimale. Quoique, avec une bonne dose d’expérience, on parvient à « s’isoler » des réverbérations de la salle et à n’écouter plus que le système. Cela demande une bonne dose de concentration, je l’admets. Je comprends tout à fait ce visiteur qui a ressenti de la gêne.
Déjà, la démonstration a été conduite à un niveau sonore très raisonnable. En évitant de trop “exciter” la pièce, on parvient ainsi à s’affranchir d’un certain nombre de défauts. Ceci explique cela.
Donc, qu’en a-t-il résulté de cette écoute ?
Dois-je sortir mon joker ? Me permettez-vous d’aller consulter ? Puis-je rester ?
Après cette forme de boutade, je dirais que les Mythology M1 sont une expérience nouvelle dans ma vie d’audiophile. Eh oui !
Autant les PHILHARMONIA m’avaient fait une forte impression sur de la musique symphonique, autant les ENIGMAcoustics m’ont séduit dans leur approche d’une restitution sans fard, globalement aussi proche de l’écoute en studio, mais moins éloquente dans la façon de déployer les sons dans l’espace.
Une écoute de proximité, avec cette matité qui évite toute coloration.
Et puis ce super-aigu délivré par le Sopranino, « mamma mia, che bello !». Je devrais employer l’anglais pour des enceintes américaines mais je trouve que l’italien leur convient mieux. Si j’avais écrit « my mother, that beautiful » ça n’aurait pas eu le même sens. Non ?
Yes ! Cet aigu, ce super-aigu oserais-je dire, est super-be.
En se chargeant du super-aigu, qui s’étend jusqu’à 40 kHz (dont la fréquence de coupure est ajustable à 8, 10 ou 12 kHz et le gain à 0 ou -3dB) le Sopranino libère le haut du spectre des crispations, des duretés qui pourraient résulter de fréquences situés au-delà de la bande passante couverte par le haut-parleur d’aigu (tweeter). Et ça s’entend !
Voilà pour les fréquences hautes.
Et les basses alors ?
Les basses ? Quelles basses ?
On ne les entend pas.
Ou plutôt, on ne les entend que quand elles sont présentes sur l’enregistrement. Rien à voir avec ces enceintes qui « gueulent » à tout va, façon matos de sono, qui vous prennent au plexus et vous détournent de l’essentiel.
Avec les M1, l’écoute est fluide, les instruments sont réalistes, la présentation dans l’espace bien dosée, c’est aéré. L’acoustique de la pièce dans laquelle la prise de son a été réalisée est reproduite avec légèreté.
Le son est vrai, il est beau et détaillé, tout en étant doux.
Le glissement de l’archet sur les cordes de la contrebasse est rendu avec ce côté râpeux et plein, comme dans la réalité. Toutes proportions gardées.
Suivant les dimensions, le timbre des cymbales et leur accord varient. Toutes ces différences de timbres, selon que l’on utilise une baguette de bois, une mailloche, qu’on les caresse avec un « balai »… sont perçues dans la réalité. Dans le jazz, on utilise aussi des cymbales dites sifflantes (métal très mince).
A chaque fois les timbres varient, dans des proportions plus ou moins importantes, mais ces variations existent et laissent échapper une “couleur” différente.
Avec le Sopranino, toutes ces subtilités sont retranscrites. Elles donnent une nouvelle vie à l’ensemble.
Les voix sont chaudes et précises, sans exagération des sifflantes. Les haut-parleurs jouent à l’unisson. L’ensemble est très homogène.
Dick Olsher, dans la revue The Absolute Sound du 19 novembre 2014, a employé ces termes à propos des Mythology M1 « Elles exercent un pouvoir émotionnel considérable, qui combiné avec un équilibre tonal exceptionnel et un sens presque magique de la transparence rend la restitution follement séduisante.
C’est une valeur sûre pour les amateurs de musique. Et sachez qu’elles m’ont donné beaucoup de plaisir. La M1 est un des rares enceintes compactes avec laquelle je pourrais vivre heureux pendant des années. »
Pour donner le meilleur d’elles-mêmes, il faudra prendre soin de les alimenter avec des équipements de son niveau, c’est-à-dire plutôt haut de gamme car cette écoute révélatrice dépendra dans une large mesure de la qualité du reste de la chaîne. Attention aux associations (électronique et connectique) qui risquent d’engendrer de la fatigue auditive.
Pour ce qui me concerne, les ENIGMAcoustics sont une des plus belles surprises que j’ai entendues au cours de ces derniers mois. Elles s’inscrivent dans la même lignée que le casque de la même marque.
En réunissant le meilleur de l’électrodynamique et de l’électrostatique, elles libèrent une signature sonore au pouvoir de séduction bien réel. Elles vous permettent d’expérimenter une nouvelle façon de découvrir vos enregistrements préférés.
Ces enceintes ont vraiment du « sound appeal », si je peux m’exprimer ainsi.
Pour conclure, je dirais ceci : they are one of my best experiences in audiophile listening.
Lire la présentation que j’en ai faite, ici
Banc d’essai paru dans le revue américaine 6moons (traduit en français). Lire la suite … et dans la revue Haute-Fidélité n°220 de novembre 2016.
Banc d’essai paru sur le site Audiophile Magazine. Lire la suite …
Pour être informé de leur disponibilité, consultez régulièrement ou mieux, enregistrez-vous sur le site de L’AudioDistribution
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