Monsieur CURIN, concepteur des électroniques KALLYSTE et Monsieur COQUELET, musicien-compositeur et producteur de musique, ont dynamisé cette rencontre. Avec l’expérience et l’expertise qui les caractérisent, ils ont répondu à toutes les questions.

Dans l’auditorium HAUTE DEFINITION Image et Son, à Hyères (83), où se sont déroulées les Journées Portes Ouvertes, les systèmes que nous avons écoutés étaient très homogènes et parfaitement complémentaires.

Le 22 octobre, je vous ai communiqué l’annonce sur http://www.laudioexperience.fr/salon-hi-fi-et-home-cinema-a-hyeres-83/

Les échanges ont été très instructifs. Nombre d’entre nous a évoqué son expérience de la Hi-Fi, son approche de la musique, son ambition personnelle de vivre l’émotion du direct à l’écoute d’un système Haute-Fidélité. Des questions ont été posées sur la pérennité des formats, l’avenir de la production discographique, l’évolution du matériel …

Parmi les ensembles qui étaient en démonstration je dirais que j’ai particulièrement apprécié les électroniques hybrides lampes/transistors de la marque KALLYSTE, alimentant les KELINAC 914MG, même si les enceintes n’étaient pas complètement rodées.

Dans sa recherche permanente de la perfection, M. Patrice NICOLEAU, le concepteur de KELINAC, a fait évoluer de manière très significative ses productions. Le choix du tweeter 100% béryllium en atteste. Son aptitude à restituer les hautes fréquences est bien réelle. Avec une palette de nuances variées et d’harmoniques riches en couleurs, il se place parmi les plus performants qu’il m’ait été donné d’entendre. Fin, détaillé tout en donnant de la matière, il figure pour ma part au rang des meilleures réalisations actuelles.

Les KELINAC 914MG ont obtenu la distinction de Meilleur achat par la revue Haute-Fidélité. Lire la suite …

Monsieur NICOLEAU, chargé des relations commerciales, frère du concepteur des KELINAC, avait fait le déplacement pour venir apprécier la mise en œuvre des 914MG. Très professionnel.

Ce n’est pas que je n’aime pas les PROAC qui étaient en démonstration, bien au contraire. Ces enceintes ont un charme indéniable.

En délivrant de très belles harmoniques, elles nous mettent en relation avec l’émotion de l’interprétation.

D’ailleurs, j’ai les ai trouvées particulièrement à l’aise en compagnie des EAR Yoshino ou associées à LUXMAN.

Les lecteurs CD/SACD LUXMAN ont été à la hauteur des sources qu’ils devaient traiter. La mécanique développée par le fabricant est remarquable. Le fonctionnement du tiroir est d’une onctuosité et d’un silence exceptionnels. L’esthétique sonore est neutre et douce. Le numérique est traité à son plus haut niveau.

C’est simplement que le son que délivrent les KELINAC me convient mieux. Plus rapides, plus alertes, elles révèlent une présence qui renforce l’illusion du concert.

Quant aux électroniques KALLYSTE, j’ai beaucoup apprécié l’écoute, empreinte à la fois de finesse et de délicatesse mais aussi de tenue dans le grave, d’étagement des plans sonores, d’expressivité sur les voix, de transparence, sans jamais forcer le trait. Traits de caractère que j’avais déjà remarqués lors de leur passage dans les Salons.

La fabrication des amplificateurs monophoniques est magnifique. Les meilleurs composants et matériaux sont utilisés. Le préamplificateur, accompagné de son alimentation extérieure, était encore à l’état de prototype. Le modèle définitif est quasiment prêt.

L’assemblage reste à réaliser. Le prix de l’ensemble devrait avoisiner les 21.000€. Situé dans le haut de gamme, il va donner du fil à retordre à des références largement plus coûteuses.

Je ne suis pas particulièrement passionné par les mesures mais je serais quand même curieux d’observer le dégradé harmonique de ces amplis KALLYSTE Duel. Banc d’essai paru dans la revue Stéréo-Prestige et image n°86 de Février 2014, lire le banc d’essai …

M. CURIN avait apporté pour l’occasion son câble de modulation haut de gamme Black Opale, équipé de connecteurs Furutech. Neutre est le qualificatif qui convient le mieux pour définir cette liaison. Ce qui n’est pas toujours le cas, loin s’en faut.

L’ampli intégré à lampes LEBEN nous a enchantés par son aptitude à restituer le côté romantique des interprétations.

A l’aise sur les KELINAC 714MG, il a merveilleusement fait « chanter » l’ensemble.

Le « petit » LUMIN D1, avec son DAC intégré ou connecté au DAC NAIM V1 a délivré un florilège de belles nuances sonores.

NAIM AUDIO a démontré tout son savoir-faire, acquis par 40 ans d’expérience au service de la Haute-Fidélité. L’intégré Supernait est réellement un produit d’exception. Lisez l’article coup de coeur que je lui ai consacré, ici.

La connectique ACTINOTE et SYNERGISTIC a confirmé les choix de M. CASO. La combinaison des 2 a fait des merveilles. Bien que détaillée, l’écoute est très fluide et parfaitement naturelle. En faisant reculer le bruit de fond, les enregistrements révélaient des détails qui passent inaperçus avec d’autres conducteurs.

J’ai été personnellement invité à animer des séances d’écoute à l’occasion de cet anniversaire. Equipé d’un iPad que M. CASO avait mis à ma disposition, j’ai pu « balayer » mes listes de lecture, en streaming depuis la plateforme TIDAL.

Toutes les sources actuellement disponibles, disques vinyle, CD et fichiers musicaux ont été utilisées au cours des démonstrations. Des écoutes ont été conduites à partir de fichiers HD issus de la plateforme QOBUZ.

Des comparaisons ont même été faites entre les différents formats d’enregistrement. M. COQUELET avait apporté des titres « bruts » issus directement de sessions d’enregistrement, avant mastering, en 16, 24 ou 32 bits flottants, qu’il avait convertis en 16 bits 44,1KHz sur une clé USB. Le 32 bits flottants n’a pas pu être écouté, le lecteur de réseau AURENDER ne l’a pas reconnu. C’était assez prévisible.

M. COQUELET est intervenu au cours de la démonstration pour nous faire remarquer qu’il retrouvait bien les harmoniques de l’écoute dans son studio d’enregistrement et que les différences de qualité des formats étaient très perceptibles et particulièrement évidentes dans le bas-médium. Preuves du réalisme de la restitution.

L’ouvrage qu’il nous a recommandé (pour tout apprendre sur la qualité des formats d’enregistrement) est disponible chez Amazon :

A l’issue de cette démonstration, force est de constater que le numérique est arrivé à maturité au bout de 25 ans. Et, bien que les formats haute définition se révèlent être d’une qualité supérieure, le résultat final résulte largement du soin apporté à l’enregistrement.

Même si la platine tourne-disques a encore toute sa place au siècle du numérique, à ce sujet la platine AVID équipée DYNAVECTOR était parfaite, ce qu’il nous a été donné d’entendre était empreint d’une finesse et d’un soyeux très analogiques, Les méthodes d’enregistrement ayant fort évolué depuis l’apparition du CD en 1982.

Les enceintes connectées NAIM Mu-So et Muso-Qb ont démontré toutes leurs qualités. Délivrant la musique dans tous les coins de l’auditorium, via l’application dédiée, elles offraient un confort d’écoute exceptionnel.

Je pourrais aussi vous parler du téléviseur Oled Loewe Bild 7mais je préfère vous inviter à aller le découvrir. Sublime ! D’autres modèles Loewe HD étaient exposés.

Le spectacle cinématographique était produit par un projecteur EPSON, branché à un amplificateur audio-vidéo ARCAM, sur un ensemble B&W.

C’est sûr qu’avec cette qualité, on ne peut qu’être admiratif. Le cinéma chez soi n’est pas une vaine tentation.

Et en plus, si on projette un film culte comme Le Grand Bleu, l’émotion est à son comble !

Une autre installation très performante, pour le prix :

Comme l’a si bien résumé M. COQUELET : les systèmes que nous avons écoutés se distinguent principalement par des styles d’écoute différents. CQFD.

En nous livrant à des écoutes comparatives de matériels et de supports chez HAUTE DÉFINITION à Hyères, nous n’avons pas réécrit l’histoire de la Haute-Fidélité.

En recevant l’appui de 3 professionnels qui ont un regard critique sur la restitution de la musique, nous avons expérimenté leurs méthodes de travail.

Entre ceux qui croient (je me classe volontairement dans cette catégorie) et ceux qui savent, j’ai pu constater que la frontière est quelque fois bien mince.

Sans vouloir affirmer quoi que ce soit, lorsque la comparaison débouche sur un avis concordant, on se dit que peut-être on n’est pas loin de la vérité.

Elle n’est certainement pas unique, comme la pensée, mais si elle nous rejoint dans ce qui nous touche à travers la musique c’est qu’il se passe quelque chose à ce moment-là. Et ce n’est certainement pas un effet de masse.

Lorsque la musique se révèle à chacun(e) de nous, on passe à une autre dimension. KALLYSTE et KELINAC ont été les révélateurs de cette belle expérience.

Ainsi s’achève ce tour d’horizon des 2 journées passées chez HAUTE DEFINITION Image et Son.

Une bien belle démarche de la part de ses gérants où, dans un contexte difficile, l’approche et l’accompagnement du client restent encore leur principale préoccupation.

Merci à eux de m’avoir permis de mener des démonstrations. Ce retour en arrière de 35 ans m’a rappelé les années mémorables que j’ai vécues dans le commerce de la Hi-Fi.

Un merci tout particulier à Messieurs NICOLEAU, CURIN et COQUELET qui n’ont pas hésité à faire le déplacement.

Merci à toutes celles et ceux qui ont préféré passer un moment avec nous, plutôt que d’aller se promener.

Un souhait tout à fait personnel : j’espère que nous n’attendrons pas 10 ans pour participer à nouveau à un tel événement, dans les auditoriums de cette enseigne.

A bientôt.