Aujourd’hui, pour écouter la musique, nous avons le choix entre utiliser du matériel d’écoute traditionnel (lecteur de CD) ou moins “conventionnel” (lecteur réseau, streamer) ou encore des logiciels qui sont adaptés pour lire les fichiers musicaux, en transformant notre ordinateur en composant HiFi.

Soit, en utilisant les fichiers qui sont enregistrés sur le disque dur de notre PC, soit en allant les lire sur les plateformes de téléchargement.

L’application que propose Audirvana a été développée dans le but de nous apporter la meilleure qualité audio possible et une souplesse d’utilisation qui nous évite une prise de tête, comme on le rencontre assez régulièrement avec l’informatique.

Pour un non-initié, c’est une véritable aubaine.

Contacté par Mlle Aude BARROIS, de la société AB&CO, experte dans les nouvelles technologies mais pas que, j’ai pu bénéficier des autorisations nécessaires qui m’ont permis de tester le logiciel développé par la société Audirvana. Il s’agit de la version Plus 3.0.

Je tiens à remercier particulièrement M. CASO de l’enseigne Haute Définition Image et Son, qui m’a mis à disposition son auditorium en me faisant bénéficier de conditions optimales, ainsi que M. COQUELET qui m’a fait part de son expertise.

Ancien professeur à l’Ecole Normale de Musique de Paris et sociétaire définitif de la Sacem,  Bernard COQUELET est aussi le fondateur des éditions musicales CEMAE (Collectif Edit Music Artistes Europ), société spécialisée dans le secteur d’activité de l’enregistrement sonore et de l’édition musicale.

J’ai ainsi pu me livrer à une écoute approfondie de la liste de lecture qui m’a été transmise, dans 4 formats différents et à une écoute comparative avec un lecteur réseau et serveur musical de qualité audiophile.

Ce qui faut retenir :

Damien PLISSON est le fondateur d’Audirvana qui est une contraction de Audio et Nirvana.

Audirvana est un logiciel entièrement dévoué aux fichiers audio. Un énorme travail a été effectué pour minimiser les interférences RF et le jitter, principale cause de dégradation d’un signal numérique.

Pour l’instant, le logiciel est compatible Mac, uniquement. Une version compatible Windows est en préparation. Il peut être livré avec une télécommande, pilotable par une tablette ou un smartphone.

Avec l’achat d’Audirvana Plus version 3, vous bénéficiez de 3 mois d’essai gratuit pour découvrir TIDAL HiFi et de 1 mois pour découvrir Qobuz HiFi.

Matériel utilisé :

PC Mac Book Pro. Tarif du PC : environ 1.300€

DAC NAIM AUDIO DAC-V1. Tarif : 1.999€

Câble USB Esprit Audio Eterna. Tarif : 790€ le mètre. Test du câble Eterna par Audiofédération : l’Eterna nous a permis d’obtenir tout simplement le meilleur résultat en la matière. Nous n’avons pas essayé tous les modèles. Mais jusqu’à ce que l’on teste des challengers, l’Eterna est notre référence en liaison USB (Laurent THORIN de la revue VUmètre).

CR de test de 2 câbles USB de la marque Esprit Audio par Musique audiophile.

Albums :

Formats : MP3, CD (Lossless, 16 bits, 44 kHz), MQA (FLAC, 24 bits, 192 kHz) et PCM (FLAC, 24 bits, 192 kHz).

Installation :
Il n’est pas besoin d’avoir des notions d’informatique pour installer le logiciel.
Suivant que vous possédez déjà une version d’Audirvana ou qu’il s’agisse de votre première installation, la procédure diffère quelque peu.

Il n’en demeure pas moins que la procédure d’installation du logiciel est très facile et ne vous posera pas de difficultés. Tout est clair et bien expliqué.

Après m’être connecté au site, il m’a suffi de lire attentivement les indications qui sont fournies pour, en quelques minutes, être opérationnel.

Il faut ensuite télécharger les fichiers de musique depuis son audiothèque ou se connecter à une plateforme de streaming, pour profiter de ses titres préférés. Sont disponibles : Qobuz, Tidal et Highresaudio.

De plus, tous les formats compressés ou non sont compatibles avec cette version, y compris l’ALAC et le MQA. Audirvana Plus 3 intègre le décodeur MQA Core Decoder pour vous permettre de bénéficier de la haute résolution des fichiers MQA, même si vous n’avez pas un périphérique audio compatible MQA.

En outre, l’interface est très agréable et facile d’utilisation.

Relié à l’entrée asynchrone du DAC V1, par l’intermédiaire d’un câble Esprit, quelques instants ont été nécessaires pour que le logiciel détecte le convertisseur.

L’entrée USB asynchrone du DAC V1 permet de s’affranchir (je n’ai pas dit supprimer) le plus possible des instabilités et autres interférences RF dont sont affectés les ordinateurs, lesquelles sont préjudiciables à la qualité sonore, même lorsque la reproduction de bit-perfect est assurée.

Ce port USB Asynchrone permet de passer complètement outre le circuit audio de l’ordinateur : le DAC intègre sa propre horloge-maître (master clock), rendant celle de l’ordinateur inactive. L’ordinateur est ainsi relayé au rang de simple lecteur numérique, tout le processus de conversion étant assuré par le DAC USB.

Lire : Le B.A.-BA du DAC audio USB (lequel choisir, comment configurer son ordinateur…).

Résultats d’écoute :
1ère configuration :
Ampli NAIM AUDIO NAP 100. Tarif : 999€
Enceintes B&W CM6 S2. Tarif : 1.899€

Il n’y a pas à dire, c’est musical. Par contre, je perçois une légère rondeur dans le rendu.

On distingue très nettement le niveau de qualité entre le MP3 et les autres formats, de résolution supérieure. La différence entre les formats CD (FLAC), MQA et PCM étant beaucoup moins perceptible, surtout entre les 2 formats à la résolution de 24 bits. Avec, en ce qui me concerne, une légère préférence pour les fichiers au format MQA.

Comparaison : elle a été menée avec le lecteur réseau/streamer AURENDER N100H. Tarif : 3.290€.

Le lecteur réseau/streamer délivre le son avec une couleur différente. Sa clarté est supérieure. La différence la plus significative se situe au niveau de l’image sonore qui est plus aérée. Les timbres sont plus chatoyants et la matérialité des voix et des instruments est mieux rendue. L’effet de présence est plus perceptible. La musique semble s’écouler de façon plus naturelle.

2ème configuration :
Ampli NAIM AUDIO Supernait 2 DR. Tarif : 4.199€
Enceintes KELINAC 714 MG. Tarif : 3.3600€ la paire, jusqu’au 31/12/2017, au lieu de 4.800€

C’est encore mieux. Le système, plus élaboré, rend davantage justice au logiciel.
En désactivant les services présents dans le logiciel, j’avoue ne pas avoir constaté de différences significatives.

Comparaison avec l’Aurender : léger avantage à nouveau pour celui-ci.

J’ai quand même voulu aller plus loin dans mes investigations. J’ai donc contacté M. Bernard Coquelet pour avoir son avis. Voici ce qu’il m’a répondu :

“Le fait d’avoir utilisé l’entrée USB asynchrone dont le DAC est équipé donne pas mal de garanties. Il faut quand même savoir que le moteur audio (c’est à dire le lecteur, le driveur) qui équipe le PC s’appuie, entre autres, sur les couches du système dans lequel il réside. 

Lorsqu’il se plante dans les couches hautes, cela donne des différences de couleurs de son. Entre le logiciel de lecture et les couches de l’ordinateur se joue une partie des couleurs du son.

Ces “paquets” sont confiés à une horloge qui doit contrôler le jitter.

Les algorithmes vont “orchestrer” le flux à la manière d’un “moteur” audio, qui “plug” (connecte) le logiciel dans le système. Le calcul algorithmique n’est jamais innocent. Il y a toujours un parti-pris, lié à l’écriture de programmation, au coût, à l’esthétique des gens …

Au niveau de l’encodage, on peut se poser des questions. Comment tel format va-t-il s’adapter au logiciel de lecture ?

Ensuite, c’est la qualité du sampling qui va définir la qualité des pixels. Par exemple, pour le 192 kHz, ce sont 192 mille tranches en une seconde qui vont décrire les courbes de la modulation

La priorité des priorités, c’est le DAC. Pourtant, lui aussi est assisté par des calculs. Il est directement lié à la qualité de profondeur des plans qu’on va entendre. Par analogie, le DAC est comme un miroir à travers lequel on regarde le paysage. Plus le verre est transparent, meilleure sera la définition.  

Pour éclairer notre propos, il serait intéressant de demander à M. PLISSON, à quel endroit il prend le flux sur le disque dur ?”

La réponse nous est donnée dans l’excellent article rédigé par François Cuneo, sur : http://www.cuk.ch/articles/13598