Que serait l’enseigne 080 sans Romain Grandadam ?
La réponse est : elle n’existerait pas.
Dans le domaine de la Haute-Fidélité, j’ai rarement croisé un personnage aussi charismatique.
S’agit-il d’un commerçant ?
La réponse est oui. Qui plus est un compositeur qui sait repérer les meilleurs appareils pour leur faire jouer des notes de musique.
Car Romain assemble des systèmes qui s’effacent devant la musique.
Son expertise est un atout pour celui ou celle qui est perdu(e) dans la jungle des produits et cette suffisance affichée que l’on rencontre plus ou moins dans la Hi-Fi.
Alors, me direz-vous, est-ce qu’il est unique ?
Probablement pas.
En tous cas, Eric et moi l’avons rencontré.
Quand Eric MALLET, pris par l’émotion, s’est levé, moi j’ai eu envie d’applaudir.
Voilà tout.
Volontairement, je n’ai pas illustré cet article par des photos, comme je le fais habituellement. Je vous invite cette fois à écouter La Symphonie n°4 de Tchaikovsky par Yevgeny Mravinsky (il s’agit du morceau que Romain nous a fait découvrir avec éloquence) tout en lisant attentivement ce qui suit.
Je vous préviens, le texte est long mais donnez-vous la peine de le lire jusqu’au bout. Vous ne serez pas déçu.
En quelques mots, pouvez-vous vous présenter ?
Ouh la la… comment on fait ça ? Alors, euh… je suis né à Paris, j’ai toujours respiré son air pur ; ma vue a toujours été basse, mon nez fonctionne trop bien pour l’air de la capitale, mes oreilles sont un peu trop sensibles pour la plupart des systèmes hi-fi qu’elles entendent, et mon cerveau ? Je privilégie tant que possible la zone limbique.
Quelle est votre formation ?
Lamentable, le BAC et le tas, une tentative de fac inutile et j’ai vite travaillé en tant que photographe, le plaisir, la curiosité ont motivé ce choix. La facilité aussi, car j’aimais faire des photos, bien que ma mauvaise vue ne m’aidait pas.
Quel a été votre parcours ?
Longtemps photographe de presse, je me suis sédentarisé pour travailler avec des photographes, j’ai monté une agence photo d’illustration et de reportage (Visa), on a produit des reportages pour des grands magazines (et des petits), des catalogues (pour la publicité) distribués un peu partout dans le monde, puis j’ai créé 080 (on prononce comme on veut mais le vrai nom c’est zéro huit zéro), le 31 décembre 1999, j’y ai fait des missions de conseil pour des agences (Arthus-Bertrand comme premier client c’est chic), monté le bureau d’une banque d’images canadienne à Paris (Masterfile) et puis celle-ci a pris son indépendance et j’ai eu assez d’argent pour faire une pause… un film, un spectacle, jouer la comédie, faire de dessins… bref vivre des expériences plus artistiques.
Et quand je n’ai plus eu d’argent, j’ai décidé de changer de cap et j’ai ouvert mon atelier de la rue Stéphane Grappelli à des fabricants d’enceintes (Strad Audio, La Grande Castine …) pour des présentations privées, des mises aux points de systèmes et enfin j’ai ouvert mon auditorium au public il y a 7 ans, sous l’enseigne 080.
Avez-vous une expérience de la prise de son, en studio ou en milieu naturel ?
J’ai fait ça enfant, j’avais un enregistreur à cassettes, et un talkie-walkie aussi pour capter, pas grand monde en définitive, il en faut deux, alors j’écoutais les taxis et la police parfois. Plus tard j’ai fait des films seul, alors j’ai pris le son, monté et participé au mixage. J’ai aussi écrit les musiques d’un film avec le compositeur Tarik Benouarka. On a travaillé ensemble à un projet de comédie musicale, écrit et composé dans son studio.
Comment vous est venue l’idée de créer une enseigne dédiée à la haute-fidélité ?
Si vous lisez mon site qui est passionnant… vous trouverez des infos par-ci par-là, on ne sait pas forcément pourquoi on fait les choses. J’ai toujours eu un goût pour la musique enregistrée, sans doute parce que mes parents avaient une chaîne de luxe (pas tant que ça finalement…) achetée chez un homme délicieux qui avait un joli magasin sous les arcades des jardins du Palais Royal, un certain monsieur Merlin. Je n’ai pas de souvenir d’écoute en famille mais j’ai pu utiliser la chaîne de papa et maman et sans être fou de musique, je regardais des concerts à la télé, j’y allais et j’achetais mes vinyles à la FNAC, comme aujourd’hui presque… j’ai suivi 7 ans de cours (nuls) de piano, j’ai tenté la guitare, joué un peu de basse, le chant (adulte). Mais je préférais regarder dans ma chambre la nuit les vumètres de ma “chaîne à cassettes” ITT achetée avec mon livret 1045 Francs.
Je rêvais sur les catalogues Radiola, B&O… jusqu’à errer dans les bureaux des distributeurs, fouiner dans les catalogues, à la recherche du nouveau modèle de chaîne tout-en-un de mes rêves.
Quand j’ai commencé à gagner ma vie j’ai arpenté les auditoriums (Présence, Choukroun, Connemara, Volumes … ) et j’ai acheté une première grosse chaîne, c’était le début des ennuis… Ne conduisant pas, le budget voiture était mis dans un système hi-fi qui finalement ne me transportait pas du tout. Je n’ai jamais été réellement content malgré la surenchère au fil des années, je pense avoir été assez mal conseillé et je ne devais faire assez confiance à mes oreilles.
Certes j’avais déjà eu des chocs mais sur des systèmes in-achetables : un inaccessible (et plus démonstratif que musical) chez Présence, un improbable car cher et surtout trop coloré chez Choukroun.
J’ai acheté chez des gens qui savaient me prendre en mains et qui m’étaient sympathiques mais j’étais déçu en écoutant chez moi. Jusqu’à, en arrivant rue Stéphane Grappelli, considérer que ma chaîne pourtant fort onéreuse ne marchait pas du tout, du fait certes de l’acoustique très difficile, mais aussi parce que mon écoute avait évolué. C’était si mauvais que j’ai tout revendu et acheté une radio.
Et puis un jour je suis tombé dans le pavillon (arrière) d’un Lemda de Strad Audio chez Staccato à Nantes. C’était le troisième (et le bon) choc, là j’ai compris que j’avais fait fausse route depuis le début, ou plutôt que je n’avais pas connu les bonnes personnes au bon moment, j’ai réalisé qu’il y avait encore des appareils de reproduction musicale magiques, pas si chers et respectueux de la musique, c’est-à-dire qui ne prétendaient pas la réinventer, qui lui redonnaient vie, lui donnaient du souffle.
J’ai rencontré les fabricants de Strad et j’ai pu avoir des Lemda en prêt, en échange je servais le café aux visiteurs. Et j’apprenais mon métier, grâce à mon camarade Alain Cavro de Staccato qui m’a sérieusement aidé. Échange de bons procédés, je l’ai aussi soutenu dans une phase d’investissement pour diversifier l’offre de son magasin. La rencontre avec Alain a été décisive, comme plus tard celle avec Manolis le fabricant des enceintes à pavillon Tune Audio.
Pourquoi avoir choisi 080 (Zéro Huit Zéro)? De quelle année date sa création ?
Si je vous dis tout, ça va être vraiment trop long, il va falloir que je réduise les réponses… Disons le zéro et l’infini… l’infini au milieu du néant ? Alors vous me direz il n’y a pas deux 0, deux néants, (et deux 0 font 8 ?) oui mais comment figurer le milieu infini du néant avec des mots, des chiffres ?… non, non, vraiment c’est trop long. En fait l’explication de 080 est différente suivant les jours.
Plus sérieusement, le nom de la SARL au capital de 50 000 € et à l’objet social large était celui-là, je me suis gratté la tête à chercher des noms d’auditorium pendant un certain temps et puis mes cartes de visite étant déjà faites, l’activité étant parfaitement dans l’objet de la société, il suffisait de ne rien changer.
Le client qui vient chez vous trouve-t-il suffisamment de choix pour concrétiser son projet d’achat ?
Non ! Le choix est déjà fait.
Bon, je plaisante un peu, je m’adapte, je me plie en 4 (x4) pour mes clients et si je n’ai pas ce qu’ils veulent je vais chercher ailleurs, ou alors je les envoie chez mes confrères, surtout s’ils sont désagréables. Je sélectionne peu de produits, parce que peu me semblent intéressants, je les achète d’abord pour moi, et ensuite pour mes clients, je ne fais aucune concession, quand un nouveau produit est meilleur qu’un acquis, il le remplace. Je n’ai qu’un seul auditorium, je n’ai qu’une vie.
Quelles sont les principales marques que vous représentez ?
Je peux vous donner la liste exacte (Cf. plus bas) mais elle est toujours en mouvement, cette semaine j’ai arrêté une marque (faut-il le préciser ici ?) et j’en ai deux nouvelles. Malheureusement pour moi je choisis souvent des appareils dont la marque n’est pas connue, pourtant je n’ai pas d’à-priori et j’écoute toujours patiemment ce que font les « grandes marques ». Et je peux quand même recommander certains appareils à mes clients quand je ne les ai pas intégrés à ma proposition.
En réalité la marque m’importe peu, ce qui m’intéresse c’est la qualité intrinsèque du produit, le service autour du produit qui est fondamental pour moi et pour mes clients, et bien sûr la pérennité de l’entreprise qui le fabrique. Dans une gamme je choisis le ou les produits qui m’intéressent, pas plus.
Pour avoir la liste des marques disponibles chez 080, il suffit de regarder sur le site :
– à la page « produits » où les marques principales sont apparentes (http://www.080.fr/produit.html)
– dans l’onglet « actualités » de la page d’accueil (http://www.080.fr/index.html#actu)
– dans la page « anciennes actualités toujours actuelles », il y a tous les produits qui sont en cours de sélection (http://www.080.fr/actualites.html)
Je ferai un état complet des marques bientôt en page d’accueil pour aider à y voir plus clair dans la profusion d’informations.
Avez-vous une préférence parmi les choix que vous proposez ?
Pas vraiment, j’aime tout ce que je présente. Il y a des produits que je préfère un chouïa parce que les hommes (et les rares femmes) avec lesquels je travaille me donnent plus envie d’aimer leurs produits et réciproquement. Et comme tout le monde j’ai des petites humeurs. Après il y a des associations qui sont plus ou moins heureuses or je privilégie des systèmes avant de mettre en avant les appareils seuls. L’intérêt pour moi n’est pas le produit en soi mais dans quel système il doit s’installer, quel système doit être composé avec ou à partir de lui.
Au niveau des casques. Quels sont ceux que vous avez sélectionnés ?
Aucun, j’ai un peu de mal avec les casques, je sais c’est une erreur et je me coupe d’une bonne partie de la clientèle.
En revanche je vends des amplis casque, le Masterclass Sugden H A4 notamment.
Chez Aries Cerat, on peut ajouter une prise casque sur les DAC ce qui en fait des sources parmi les meilleures disponibles.
Une question que je pose régulièrement : à partir de quel budget peut-on se constituer un ensemble source + ampli + enceintes de qualité ?
Je peux bien sûr proposer un tout-en-un Blue Sound ou EC Living avec une petite paire d’enceintes, cela coûtera moins de 2000 €, c’est surtout sur un système à partir de 5000 € (disons 6000 € avec un lecteur réseau et les câbles) que je pense pouvoir faire une sérieuse différence avec les systèmes proposés dans les grands magasins et chez la plupart de mes confrères.
Pour vous, le haut de gamme est-il assimilé à une dépense élevée ?
Le terme sous-tend cette idée non ? « une dépense élevée » c’est une affaire de moyens disponibles et volontairement engagés. J’ai des clients « pas très riches » qui achètent des produits chers (pour eux). Le concept de « haut de gamme » est relatif. Une chaîne à 500 € peut être perçue comme haut de gamme par des gens modestes, un système à 500 000 € peut être perçu par certains acheteurs ultra riches comme bas de gamme parce qu’il n’est pas assez cher, ou qu’on ne peut pas y incruster des diamants (ça se fait).
La clientèle mélomane qui vient vous voir et qui souhaite consacrer un gros budget a-t-elle besoin de plusieurs séances d’écoute avant de se décider à acheter ? En d’autres termes, est-elle plus exigeante ?
L’exigence des clients n’est pas corrélée avec leur budget. Il y a des personnes qui viennent trois fois une demi-journée avent de se décider (ou pas), d’autres veulent à peine écouter cinq minutes. En moyenne les écoutes prennent deux heures, le travail est le même pour moi et je mets autant d’ardeur à présenter un “petit” système qu’un “grand”.
Via à vis des supports numériques, votre clientèle est-elle tentée par les nouveaux formats ou est-elle plutôt du genre « classique », utilisant majoritairement le CD ?
C’est variable et je les pousse souvent vers la HR, je fais des comparatifs de CD et fichiers, de formats différents et souvent j’initie mes clients aux joies de la tablette.
Avez-vous procédé à des écoutes comparatives pour évaluer la qualité musicale des différents formats audio ?
Je l’ai bien entendu fait et surtout j’étudie et peaufine les différentes qualités de stockage, de transmission, de lecture, et les applications nécessaires, pour riper, classer, rechercher, lire… un fichier HR peut être plus mauvais qu’un CD si on ne travaille pas sa mise en œuvre.
Alors que nous nous orientons inexorablement vers la dématérialisation des supports, pensez-vous que les fichiers haute-définition vont se développer ?
C’est déjà le cas et je ne vois personne renoncer à ces supports, je n’ai par contre aucune idée d’un éventuel retour du CD (Il faudrait qu’il disparaisse entre-temps d’ailleurs).
Les fabricants ne se sont pas précipités sur le Blu-ray audio. Est-ce un signe de désaveu vis-à-vis de celui-ci ?
Je ne suis pas dans les petits papiers des industriels mais à l’évidence ce support est arrivé trop tard.
Selon vous, le streaming en haute définition proposé aujourd’hui par le site de téléchargement français QOBUZ est-il appelé à se généraliser ?
Oui, même si la lecture de fichiers d’un même format à la maison est supérieure au streaming, la facilité d’accès à une large discothèque, aux nouveautés, est complémentaire de sa propre collection, voire suffisante pour certaines personnes.
Dans les Salons, on s’aperçoit que beaucoup d’exposants réalisent des écoutes à partir de disques vinyle. Avez-vous constaté un regain d’intérêt de votre clientèle pour les « galettes noires » ?
Le vinyle répond au besoin actuel de re-matérialiser le support, de redonner du sens au processus d’écoute, de retrouver (si l’on a oublié ou jamais connu le CD) une sorte de cérémonial, de prendre son temps. Il y un regain d’intérêt comme une nouvelle façon d’appréhender la musique analogique et sa reproduction.
Je constate de mon côté que beaucoup de gens achètent des platines pour l’objet plus que pour ses qualités sonores (ils n’écoutent pas la platine).
Que pensez-vous de ce retour des disques vinyle dans les rayons des disquaires ? Est-ce un réel besoin de revenir à la source ou bien s’agit-il d’une prise de conscience des discophiles qui n’ont jamais vraiment adopté le CD ?
Ah j’ai un peu répondu déjà… la nostalgie, la chaîne de papa, l’idée que c’est meilleur, différent, plus ludique sont sûrement des raisons au retour du vinyle.
Eh oui il y a en effet de rares personnes adeptes du vinyle qui n’ont jamais adopté le CD.
En l’état actuel, avec la multiplication des supports, quelle source choisiriez-vous en priorité ?
J’ai proposé des sources vinyle dès l’ouverture de 080 en 2011, avec une proposition (platine Verdier, bras Graham, cellule Lyra) qui a toujours été nettement supérieure aux sources CD.
Aujourd’hui la lecture de fichiers HR dans mes propositions haut de gamme et moins, bataillent avec le vinyle, parfois le vinyle l’emporte selon le disque et son pressage, parfois c’est le fichier HR.
Je privilégierais sans doute la facilité d’usage (après la qualité de la lecture bien sûr), donc s’il fallait ne choisir qu’une source, ce serait le lecteur réseau.
Et une petite platine vinyle quand même…
Enfin, c’est au client de choisir. Pour ma part, je n’écoute pratiquement plus que des fichiers HR, des vinyles, et des CD que j’ai ripés, mais chacun fait comme il veut !
Est-ce parce que vous croyez en l’avenir de ce support ou bien parce que c’est celui qui reflète le plus la tendance actuelle ?
Le support numérique ? Comment ne pas y croire, c’est omniprésent, tant qu’on n’aura pas trouvé un nouveau genre de support… (quantique, génétique, gazeux ?…).
Parlez-nous de la façon dont vous menez les écoutes. Comment procédez-vous ?
Ce que vous êtes curieux alors !
Je prépare tout la veille pour le lendemain, le ou les systèmes à écouter, parfois je charge des fichiers que les clients m’ont envoyés et puis au moment du rendez-vous j’improvise, quitte à tout déplacer, tout refaire.
Pour le choix musical j’écoute la demande du client, souvent il apporte ses CD et / ou fichiers et / ou vinyles, en général on a le temps d’écouter des musiques sous différentes formes. Souvent je propose des morceaux mieux ou moins bien enregistrés, masterisés car souvent les clients ont des surprises en écoutant chez moi, ils perçoivent les limites techniques de leurs disques chéris.
Et puis parfois je compose une playlist à la demande du client. En fonction de l’humeur, la mienne, celle du client, celle qu’on partage surtout. La musique fait le travail, moi j’appuie sur le bouton et je tente des enchaînements (de morceaux de musique pas du client).
Est-ce toujours la même pratique que vous utilisez ou bien l’adaptez-vous en fonction du profil du client ?
Je ne fais que m’adapter, je ne refuse rien, même pas d’écouter d’affreux disques tests audiophiles, du métal très fort, de la deep house très bas… je suis curieux et ouvert, pas encore aigri, ni sûr de détenir la vérité absolue (encore que…).
Quel sont les profils de votre clientèle ?
Si je vous dis tout, on va bien rigoler. Je plaisante, enfin j’ai vu passer de sacrés gugusses tout de même… En général j’aime bien (voire beaucoup) mes clients. La clientèle qui se dessine avec les années est très variée. Les clients que je préfère sont bien sûr ceux qui me font totalement confiance et me demandent soit d’un bloc, soit progressivement de les assister dans la constitution d’un système complet.
Parfois je me réveille et je pense à un système, je me dis que le client devrait changer son câble de modulation, l’autre déplacer enceintes, ou celui-là “mais quand va-t-il convaincre sa femme d’acheter un tapis ?”. Qu’est-ce que j’ai vendu comme tapis (indirectement)…
Je ne pousse pas à la conso mais si on me le demande j’accompagne le client aussi loin et longtemps qu’il le faut, je suis toujours disponible pour lui,elle. Je dois juste parfois fixer une limite sinon ce serait jour et nuit 24 /24.
Vis-à-vis d’elle, comment vous considérez-vous ?
Je crois bien faire mon travail, de conseiller, de support, d’assistant, d’agent. Le commerçant que je suis est secondaire, ma priorité est de me faire et de faire plaisir, l’argent vient après (si si). J’ai été déçu en tant que client, je veux que mes clients soient (plus) heureux (moins malheureux), surtout pas déçus, d’ailleurs mon auditorium est en deçà de ce qu’il pourrait être, il est moyen, pour que les systèmes présentés chez moi marchent au moins aussi bien une fois installés chez le client.
Pour des écoutes comparatives, préférez-vous utiliser des disques de votre collection ou acceptez-vous facilement les disques que l’on vous apporte ?
Les deux mon Général.
Sont-ce des disques irréprochables qualitativement ou vous autorisez-vous à utiliser des disques moyennement bien enregistrés ?
Les deux mais bien sûr un fichier riche et bien fait est plus discriminant.
La pratique courante de mener les écoutes qu’avec des enregistrements de référence est réductrice dans le sens où l’on se prive d’écouter des disques de qualité médiocre parce qu’ils rendent mal sur un système performant, alors qu’ils peuvent faire partie de nos préférés. Ne trouvez-vous pas cela frustrant ?
J’écoute des disques mal enregistrés et y prends aussi du plaisir. Il fut un temps où l’on proposait des systèmes hi-fi qui rendaient l’écoute de mauvais disques impossibles, je privilégie des solutions qui ne laissent aucune chance au fichier, au disque de se cacher, ainsi dès lors qu’il y a une forme d’éloquence contenue elle est audible, pour autant le disque est appréciable malgré la mauvaise qualité technique. A mon sens, un bon système doit autoriser l’écoute de mauvais disques. Et il doit être transparent, ne pas jeter un voile sur les aspects médiocres pour rendre “beau” et niveler l’œuvre.
J’accorde une grande importance à l’émotion car je considère que « plus qu’elle ne s’écoute, la musique se vit ». Autrement dit, c’est le partage entre les interprètes et celui ou celle qui écoute qui va créer l’émotion. Partagez-vous ce sentiment ?
Oui monsieur.
C’est l’émotion qui est en jeu. Le plaisir de l’objet (pas nécessairement) et l’excitation des sens par un biais artificiel puisqu’il ne s’agit que d’une capture, une copie (je sais c’est pas vendeur ça…) de la réalité, laquelle est déjà travaillée à la prise de son, en studio… plus la reproduction est fidèle plus l’émotion est sollicitée et « le cerveau qui pense » au repos. Quand je vois des visiteurs (souvent des ingénieurs) qui se tiennent le front et qui veulent comprendre, je sais qu’il y a du chemin à faire avant qu’ils ne se laissent toucher par la musique. Encore que chaque humain est singulier et l’extase peut passer par les chiffres… 0, 1, 0… 0, 8… j’avais un grand-père ingénieur, un arrière mathématicien.
A quoi reconnaissez-vous un « bon » système ? Parce qu’il délivre plus d’informations ou parce qu’il vous implique davantage dans la lecture de l’œuvre, en vous faisant « percevoir » plus facilement la volonté de l’interprète de transmettre son émotion ou pour d’autres raisons ?
J’avais pris mon souffle pour vous répondre à cette question en profitant d’un trajet en train, et hop le texte a disparu… pourtant cette question essentielle m’avait inspiré.
Alors je dois recommencer. Autrement, parce que j’ai oublié.
Voilà une bonne entrée en matière, chaque jour est un recommencement, un système est toujours à mettre en doute, à comparer.
Et avant tout il est à l’mage de son propriétaire. il ne s’agit pas de moi, qui suis pris entre deux objectifs : satisfaire les clients et mon exigence de vérité (de tendre vers une forme de vérité). Je privilégie les marques comme Absolue Créations qui traque les défauts des câbles pour plus de rapidité, de transparence, comme EERA qui chasse le bruit dont ses DAC pour plus de sensibilité, de nuances, et ces deux marques-là par leurs réalisations titillent directement nos émotions, quelles que soient les méthodes employées, le résultat est qu’on est pris par la musique, on ne s’ennuie pas avec des produits comme les leurs, comme les autres que je choisis.
Les concepteurs, les produits qui m’intéressent, et constituent un « bon système » sont ceux qui se font oublier, si l’est un art en hi-fi c’est celui de disparaître, de se mettre au service de la musique et c’est tout. On se la boucle on fait pas de chichis.
Voyez un acteur cabotin c’est insupportable non ? A l’acteur on demande d’utiliser son corps, ses émotions, son histoire, son esprit pour transmettre ce que l’auteur, ce que lui et le metteur en scène ont compris de ce que dit l’auteur, d’ailleurs pas forcément au moment où le texte a été écrit, mais au moment où l’acteur le joue, le (re)vit ; le musicien en fait autant, il interprète du mieux qu’il peut dans un engagement qu’on espère total, avec cœur et sans en faire trop (où alors c’est un génie et on lui pardonne). Un appareil audio, une chaîne hi-fi est un outil qui doit participer au travail de l’auditeur (pour qu’il ne soit pas un réel travail mais une participation détendue), il doit permettre la « réincarnation » de la musique, avec méticulosité, avec “amour” même. Il doit nécessairement être le plus précis et fidèle possible, et capable d’emphase, d’expressivité; en fin de compte il doit s’effacer pour transmettre l’« âme », la splendeur (ou la laideur…) de la musique.
Bien sûr si un appareil audio est beau, pratique, ergonomique et répond aux critères de toute la famille c’est idéal, mais ce que je, nous 080, lui demandons en priorité et ce que les gens, les clients n’ont pas le temps, ni le loisir de vérifier par eux-mêmes, c’est d’être digne de l’appellation « haute-fidélité ».
Donc un bon système est un système qui en effet procure le plus de sensations à son auditeur (pas l’envie de le passer par la fenêtre, ça compte pas ça comme émotion), on va dire des émotions positives. Des bonnes vibrations, comme un bon coup de gong.
Dites-nous quel est le système qui vous procure le plus de satisfaction parmi ceux que vous proposez.
Sans vouloir faire le malin, je peux apprécier n’importe quel système de ceux que j’ai choisis, je sais et saurais me contenter d’un ampli Jolida JD 303 avec des enceintes Mulidine Cadence, c’est d’ailleurs ce que je conseille (impose !) à ma famille, mes amis. Je dois toujours considérer la question du budget, et mes amis ne sont pas assez riches (en argent) !; sans la question du budget, mais d’un encombrement réduit, alors je passe un Van de ppfff (ampli merveilleux sur une base Jolida) et aux Cadence ++ (les mêmes en bien plus plus mieux).
Si j’ai plus de place alors, les enceintes Mulidine Harmonie, les SON de Wolf von Langa, les Ada de ppfff , les Marvel de Tune Audio … comment choisir ? chacune a sa personnalité, toutes sont capables de tout restituer avec verve et subtilité.
Et puis si j’avais de la place et de gros moyens, je choisirais les Anima de Tune Audio, les électroniques Aries Cerat et les câbles Tim Référence d’Absolue Créations, sans oublier tous les accessoires, à commencer par la barrette secteur Nodal…
Mais j’y pense c’est ce que j’ai dans mon salon !
Alors oui quand j’ai le loisir d’écouter de la musique sur ce système, je ne rêve de rien d’autre, même dix fois plus cher.
Pourtant je cherche encore, soyez-en sûr, pour moi, pour mes amis et pour mes clients (lesquels sont parfois les deux).
Vous proposez les marques Diptyque Audio et Summit Acoustic que j’ai commentées dans mes colonnes. Ce sont des marques que j’apprécie pour leur indéniable musicalité. Comment les avez-vous connues et pourquoi les avez-vous choisies ?
Sans prétention ce sont elles qui m’ont sollicité, comme je suis curieux j’ai écouté et apprécié. Ces petites entreprises cherchent des soutiens, j’en suis, cela dit ils se débrouillent aussi très bien sans moi.
On peut écouter Diptyque et Summit chez 080 « on demand ».
Le Salon de Munich vous a permis de découvrir les marques (Tune Audio, Aries Cerat, Stein Music, Wolf von Langa, Rike Audio, Acoustic Solid….), que vous distribuez désormais. Représente-t-il pour vous LA vitrine du HighEnd ?
C’est même là-bas que j’ai décidé d’ouvrir mon auditorium au public, en tombant médusé par l’écoute (et puis la vision) des enceintes Tune Audio avec les électroniques Aries Cerat. Après tant de salles si décevantes, avec des installations si chères et vulgaires, ce fût comme une révélation. J’ai d’abord été happé par la musique, d’une fluidité, d’une vitalité inouïe en ouvrant la porte de la salle, à la première seconde, et j’ai vu les machins, et j’ai eu comme un rire nerveux. Et puis on a tous pleuré. Et puis j’ai rencontré Manolis Proestakis un amour d’homme, si détendu et pourtant si doué. Et puis tout ça est maintenant chez moi, pour le plaisir de tous ceux qui le veulent.
Le HighEnd de Munich c’est sans doute la principale vitrine de la hi-fi (avec le salon en Pologne), très tourné vers le marché allemand naturellement, et pas si représentatif du marché que cela car les marques artisanales sont un peu en marge, trop peu présentes du fait du coût des stands et des places limitées. Un peu comme dans tous les milieux les grandes marques trustent le gros du marché, les artisans mangent les miettes. Je caricature un peu car ce n’est pas aussi net dans ce petit milieu, en tout cas le mérite ne revient pas (à mon goût) à ceux qui font le plus de bruit, ceux qui font trembler les murs.
Munich est le rendez-vous annuel incontournable où je retrouve mes camarades français… et puis les fabricants étrangers que j’y ai déniché, et c’est là aussi qu’on fait parfois des écoutes sublimes, parmi le brouhaha, le niveau moyen des présentations toujours pour la plupart affligeantes.
Peu connues en France, trouvent-elles auprès de votre clientèle un bon accueil ?
Je ne vais pas vous dire le contraire, mais franchement oui ; même si je n’ai pas assez de rendez-vous, je ne me plains pas mais voyez par exemple l’enceinte SON, j’ai eu seulement 6 rendez-vous (alors qu’elles ont eu un super banc d’essai dans Haute Fidélité), et j’en ai vendu 3 paires, ce qui est assez rare comme ratio (pour moi en tout cas).
Mes principaux clients me disent tous “comment se fait-il qu’il y a aussi peu de gens qui connaissent ou qui s’intéressent à ces marques, à ces produits ?”.
“Et vous êtes si gentil, dévoué, beau et intelligent !” (Ils sont lucides mes clients … ).
Les marques prennent du temps à s’installer, et des bancs d’essai sont encore un peu utiles pour rassurer les acheteurs, alors cela demande de la patience. Le bouche à oreille marche même si en général les audiophiles gardent leurs secrets pour eux, ou que les garçons font souvent la compète et n’aiment pas trop faire comme tout le monde, surtout pas comme le copain…
Je ne sais pas trop quoi vous dire sur la question des produits étrangers en France, les gens sont peu curieux ou apeurés, ils n’ont pas trop le temps, et surtout l’information est confuse, diffuse.
Imaginez-vous devoir vous constituer un système, quel parcours avant de tomber sur le bon conseil… et la quantité de produits a de quoi rebuter. J’aime bien me faire un chemin à la serpette dans cette jungle molle qu’est la hi-fi, les non-initiés ont de quoi renoncer et aller vers la facilité d’offres formatées et alléchantes.
Un mot sur les 2 Salons français (celui qui était organisé par la Spat et qui vient d’être repris par Son-vidéo.com et celui de Haute-Fidélité). Correspondent-ils à vos critères de qualité ?
Le premier non, d’ailleurs je n’y vais plus, c’est pas bien car il y a sûrement des petites choses à glaner, des fournisseurs et des clients à voir. Le deuxième oui, j’y participais encore cette année, j’y étais avec Mulidine, il y a peu de salles qui me plaisent mais il y en a toujours au moins une, et l’ambiance est sympathique.
Avez-vous des projets pour le futur ?
Futur immédiat, aller au salon de Munich chercher de nouvelles pépites, accompagner mes camarades de ppfff (avec EERA et Absolue Créations) pour la présentation de leurs enceintes au Salon du Luxe, faire une opération chez moi avec eux sans doute, ouvrir un nouveau site, pourquoi pas un autre lieu un jour, dans le centre de Paris, ailleurs… Pourquoi pas mettre mon nez dans la conception.
Enfin, comment qualifiez-vous votre métier ?
Je fais un « métier d’oreille », je conseille des particuliers pour l’évolution ou la constitution de leur chaîne haute fidélité, avec des appareils en cohérence qui comprennent et respectent la musique. Je cherche, sélectionne, distribue et mets en œuvre des produits artisanaux ou industriels qui répondent aux critères d’extrême rigueur de qualité de reproduction sonore, de fabrication et de service.
C’est un métier plaisant, du moins pour moi, de la manière dont je le pratique.
Quelque chose à ajouter ?
Vous ne croyez pas que ça fait déjà beaucoup !
Merci beaucoup Romain d’avoir pris le temps de répondre à ce questionnaire et de vous être livré comme vous l’avez fait.
Systèmes écoutés : Lire : 080, un ovni dans le paysage de la HiFi. et 080 = Passion Musicale + Authentique + Originale…
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[…] Romain Grandadam préside à la destinée de l’enseigne 080, vouée à nous faire découvrir la […]
Bonjour, Voilà une rencontre très intéressante. J'aurais aimé écouter et savourer ces systèmes. Un point m'intrigue particulièrement. Je cite "...un fichier HR peut être plus mauvais qu’un CD si on ne travaille pas sa mise en œuvre." De quelle mise en oeuvre M Grandadam parle-t-il? S'agit-il de câbles? De logiciels? Pourquoi pas un petit Jitterbug? Pour ma part, je stocke ma musique sur un NAS et la lit via un Rapsberry PI 3B et un DAC+Pro Hifiberry (HD 24/192 Burr-Brown) contrôlés par Runeaudio. La connexion se fait via RJ45 puis RCA entre le DAC et l'ampli. Je vous l'accorde, il y a sans doute beaucoup mieux mais le rapport qualité/prix est plutôt imbattable d'autant que mon système ne mérite pas encore de DAC superlatifs provenant d'une autre galaxie financière. Donc voilà. Je suis preneur de tout complément d'informations. A bientôt. https://www.hifiberry.com/products/dacplus/ http://www.runeaudio.com/about/ https://www.audioquest.com/jitterbug/jitterbug-usb-data-power-noise-filter/usb-data-power-noise-filter
Je pense que ce qu’a voulu dire Romain en écrivant la phrase que vous citez, c’est que l’on peut obtenir un résultat supérieur à un lecteur CD tout autant que l’on soigne à la fois le stockage des fichiers (les formats), l'interface et la conversion du flux, numérique en analogique, en tenant aussi compte de la connectique. Par contre, je ne suis pas en mesure de vous donner mon avis sur la solution que vous avez adoptée dans la mesure où je ne l’ai pas testée. Evidemment, il faut combattre le jitter et le bruit autant que possible, en choisissant un DAC de qualité J’ai eu l’occasion de tester Audirvana qui m’a laissé une très bonne impression au tarif où il est proposé (70€, me semble-t-il) lorsqu’il est associé à un bon convertisseur (NAIM AUDIO DAC V1). J’ai aussi testé le HRDDAC d’Helixir Audio Excellence. Avec ce dernier, le résultat est forcément supérieur eu égard à la qualité exceptionnelle du DAC mais on n'est plus dans les mêmes tarifs. Dans ce cas, il vous faudra débourser presque 7.000€.
Ok, je vois. Il faut en effet traiter cette source comme les autres. A ceci près que cela peut être parfois plus complexe que pour un lecteur CD par exemple puisque nous sommes à cheval entre la Hi-Fi et l'informatique. J'ai utilisé Audirvana pendant quelques années mais je voulais me passer totalement de mon ordinateur (vieillissant) pour gérer ma musique. Audirvana a beau être un excellent logiciel, il se doit d'être accompagné d'un bon ordinateur capable de supporter de nombreuses tâches en parallèle (ou d'un ordinateur dédié) sous peine de subir de nombreux désagréments; lags, bruits, parasites, etc. C'est là où le Raspberry le remplace avantageusement car il n'a que la musique à gérer. Quant à Runeaudio, un simple smartphone suffit pour le contrôler. Plus besoin de faire des aller-retours à l'ordinateur pour changer un morceau ou un album. Enfin, je trouve que la qualité du rendu sonore est au rendez-vous. Mon modeste système s'en voit donc amélioré sur tous les points. :)
Merci de vos précisions. En effet, la source est primordiale et doit être traitée avec le plus grand soin.
[…] cet incident de parcours et un peu de marche, nous arrivions chez Romain Grandadam et entrions chez 080. Après les présentations, une ambiance détendue et concertée s’installe, ce qui va de soi […]
[…] rencontre avec Romain Grandadam, gérant de l’enseigne 080, a débuté le 7 mars […]